Quelques jours après l’entrée des Forces armées centrafricaines et leurs alliés à Bossangoa, la ville reprend peu à peu son train de vie. Des personnes ayant trouvé refuge en brousse, à l’hôpital universitaire régional et à l’évêché commencent, ces derniers temps, à regagner progressivement leurs domiciles. En raison du calme qui règne, les autorités préfectorales appellent les habitants qui ont encore peur à regagner leurs habitations.
L’entrée des Forces armées centrafricaines et leurs alliées le 24 février 2021 dans la ville de Bossangoa avait provoqué de la panique au sein de la population. Poussés par la peur, bon nombre voulant se mettre à l’abri ont trouvé refuge à l’évêché et à l’hôpital de la ville. D’autres se sont éparpillés dans la nature voire dans les champs. Cependant, suite aux sensibilisations menées ces derniers temps par les autorités locales et religieuses notamment, la gendarmerie et le comité local de paix, plusieurs déplacés commencent à regagner leurs habitations. Suite à cela, les autorités locales appellent ceux qui se trouvent encore en brousse de faire autant.
« Je prie toute la population de Bossangoa de regagner les domiciles et de vaquer librement à ses occupations. Les forces de défense et de sécurité sont là pour garantir votre sécurité » a appelé Ide Conférence Malessembé, Sous-préfet de Bossangoa.
Pour garantir la sécurité de ces retournés, des patrouilles mixtes sont mises en place. Les forces loyalistes quadrillent la ville de 20h00 à 5h00 du matin pour faire respecter le couvre-feu instauré par le gouvernement sur l’ensemble du territoire national.
« Des patrouilles conjointes avec nos frères de l’UNPOL se font tous les jours pour rassurer les populations qui ont regagné leurs domiciles. Pour l’instant, la ville a repris son cours normal et les forces de sécurité intérieure sont visibles partout » a fait savoir Rufin Innocent Hondet, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bossangoa.
Malgré l’appel de l’autorité préfectorale et l’assurance des Forces de défense et de sécurité, certains déplacés sont encore réticents, d’autres affirment ne pas être prêts à rentrer chez eux, car leurs maisons demeurent occupées par les forces loyalistes. Mais pour le commandant de compagnie, toutes les mesures sont déjà prises pour que ces maisons soient restituées aux propriétaires dans un bref délai.
Ces retours d’habitants sont enregistrés dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, singulièrement, dans les villes récemment reprises par l’armée nationale des mains de la coalition des groupes armés.