La Minusca salue les efforts déployés par les casques bleus et les forces de défense et de sécurité, permettant le bon déroulement des opérations électorales du 14 mars dernier à Bangui et à l’intérieur du pays. La mission se réjouit également de la décision du Conseil de sécurité autorisant le déploiement de plus de 3700 casques bleus supplémentaires en Centrafrique. Une réaction mercredi à Bangui au lendemain des élections législatives, partielles et du second tour.
La sécurisation des élections du dimanche 14 mars 2021 a été une réussite à en croire la Minusca. Selon Charles Bambara, directeur de la Communication de la mission onusienne en Centrafrique, l’Onu a pu mobiliser toutes ces énergies pour relever ce défi. Ce qui, note-t-il, est une victoire pour les Nations Unies au lendemain de l’échec du plan de sécurisation des élections du 27 décembre 2020.
« Il faut donc rappeler que la Minusca a fortement appuyé l’ANE pour le succès de ces élections le dimanche 14 mars. Au plan logistique, nous avons noté le transport de 100 tonnes de matériel électoral non sensible et sensible vers 16 préfectures et nécessitant 55 vols et plusieurs convois routiers. Le transport par voie aérienne s’est fait entre autres également avec sept vols qui constituaient trois tonnes vers les zones d’accès difficile, les préfectures de la Vakaga, Haute-Kotto, Lobaye et l’Ombella-Mpoko » a fait savoir Charles Bambara.
En ce qui concerne la décision d’envoi des troupes supplémentaires à la Minusca, la mission accueille avec enthousiasme la décision du conseil de sécurité en date du 12 mars dernier. Cette décision va permettre à la composante militaire de la Minusca de recevoir un renfort de 2750 soldats et 940 policiers. Pour M. Bambara, cette augmentation va renforcer davantage la mission dans le cadre de son mandat de protection de la population.
« Dans cette résolution, le Conseil de sécurité souligne que ces efforts visent avant tout, à fournir à la Minusca les moyens d’empêcher notamment toute nouvelle détérioration de la situation sur la plan sécuritaire et de renverser la tendance tout en créant des conditions favorables pour l’avancée du processus politique. Ces moyens accrus ne remplacent non évidemment pas et en aucun cas, la responsabilité première des autorités nationales de faire progresser le processus de paix et de protéger la population « a déclaré Charles Bambara.
Les renforts supplémentaires de la Minusca interviennent au moment où les forces armées centrafricaines et leurs alliées mènent une campagne militaire contre la coalition des patriotes pour le changement CPC.
Pour de nombreux observateurs centrafricains, cette augmentation de l’effectif de la Minusca n’aurait aucun effet escompté sur le terrain à cause de la réaction tardive des casques bleus déjà déplorée à plusieurs reprises sur les théâtres d’événements depuis 2014, date de déploiement de la Minusca en Centrafrique.