Le président réélu de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, veut rompre avec l’impunité. Il a promis, lors de son discours d’investiture le 30 mars 2021, mener la lutte contre le phénomène qui a affecté son premier mandat entre 2016 et 2021.
Pendant son premier mandat Faustin-Archange Touadéra a prôné la rupture. Cinq ans plus tard, le président de la République centrafricaine veut mettre à profit son second mandat pour lutter contre l’impunité. Cette déclaration survient dans un contexte où les autorités sont en quête de paix et mènent une guerre sans merci aux groupes armés réunis au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). A cet effet, le Chef de l’Etat fixe des « lignes rouges » pour garantir la paix, la dignité en République centrafricaine.
« La ligne rouge qui me parait la plus importante est l’impunité zéro pour les auteurs de crimes et délits. Sans ses lignes rouges, nous risquons de tomber dans les pièges du passé et la paix, la dignité et la prospérité recherchées ne seront trouvées. C’est pourquoi, la lutte contre l’impunité sera la colonne vertébrale de mon second mandat » a déclaré Faustin-Archange Touadéra.
Une économie diversifiée
Outre ces annonces, le président de la République déroule sa vision politique ambitieuse pour les 5 années à venir.
« Ces transformations devraient s’articuler autour des trois grands axes, une économie inclusive et plus ouvertes et de meilleurs capacités pour nos populations. Le premier axe sera d’œuvrer pour une société plus inclusive en améliorant les relations entre les individus et les relations entre les individus et nos institutions. La promotion des droits fondamentaux, des libertés individuelles et de la tolérance sociale » s’est fixé le numéro 1 centrafricain.
Les axes clés d’une économie qui se veut diversifiée
Par ailleurs, le président élu prône la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption pour l’amélioration du climat des affaires afin de drainer des investissements dans le pays.
« La bonne gouvernance est le fonctionnement effectif et sans corruption des gouvernements. Le 2ème axe sera de construire une économie plus ouverte à la concurrence, l’innovation et l’investissement, favorise l’activité économique et le commerce et la croissance économique. Cela nécessite un meilleur climat des affaires en protégeant les investisseurs et en rendant les investissements plus disponibles. Etendre et renforcer les réglementations permettant les entreprises de se créer, d’être compétitives » a fait savoir le président Touadéra.
Plusieurs personnalités ont honoré de leur présence cette cérémonie, dont Evariste Ndayishimiyé, président de la République du Burundi ainsi que plusieurs représentants des chefs d’Etat de la sous-région, représentants d’institutions internationales et des diplomates accrédités dans le pays.
A cette occasion, la présidente de la Cour constitutionnelle a plaidé pour une bonne gouvernance. Danielle Darlan, en s’adressant directement à Faustin-Archange Touadéra, lui a rappelé ses devoirs.
« A chaque mandat, ses défis. Des grands défis se présentent à vous. Peut-être encore plus grands que ceux de votre premier mandat. Vos plus grands défis pour les 5 années à venir nous semblent être les suivants: le rétablissement de l’intégrité territoriale de notre pays et la sécurisation de nos populations, auxquelles vous vous attelez déjà et pour lequel le peuple vous soutient avec espoir, sont une priorité » a rappelé Danielle Darlan.
A ce titre, plusieurs centrafricains attendent beaucoup du nouveau président, notamment, la paix et la stabilité sur toute l’étendue du territoire afin que tous les centrafricains puissent bénéficier des ressources générées par le pays.