Plus d’un mois après sa reprise par les forces gouvernementales appuyées par leurs alliés, la ville de Bouar et ses alentours ont été secoués dans la nuit du 30 au 31 mars 2021 par des détonations d’armes lourdes et automatiques. D’après des sources locales, il s’agit d’affrontements entre les Forces armées centrafricaines et les rebelles de la CPC à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Bouar.
A en croire les sources concordantes, les combats ont démarré ce mercredi aux environs de 03h00 du matin et se sont poursuivis jusqu’à 07h00. Les échanges de tirs ont lieu au village Yongo à 9 kilomètres de Bouar, sur l’axe Bocaranga. D’après les témoignages, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés ont pris le dessus. Ils contrôlent désormais le village Yongo et les localités périphériques, telles que Doukou, Nouko-wana et Besson.
Aux dernières nouvelles, le calme est revenu dans ces localités, cependant ces affrontements ont fait fuir une grande partie des habitants. Aucun bilan n’est pour l’heure disponible.
Même décor du côté de Bakouma dans le Sud-est de la République centrafricaine où la situation demeure incertaine. La liaison téléphonique y est impossible depuis plus de 3 jours. Par ailleurs, une présence des rebelles y étaient signalée. Ces derniers avaient, il y a quelques jours, réquisitionné au moins 7 véhicules humanitaires.
Pendant ce temps à Birao dans le Nord-est, où le calme règne depuis plusieurs mois, une colonne de 40 véhicules militaires russes est arrivée, le 29 mars 2021. Ces véhicules bien armés viennent du Soudan. Selon des sources locales, ils attendraient encore des orientations quant à leur prochaine destination. Mais pour le moment, toujours selon des sources locales, les habitants de Birao souhaiteraient que ces militaires restent un moment dans la ville afin de travailler ensemble avec les Forces armées centrafricaines pour sécuriser la localité.