L’UPC, l’un des principaux groupes armés de la rébellion de la CPC annonce son retrait de la coalition. L’annonce a été faite le 5 avril 2021 dans un communiqué signé de son leader le chef de guerre nigérien Ali Darassa Mahamat.
Acculée par la contre-offensive des forces régulières appuyées par leurs alliés, l’UPC visiblement en perte de vitesse change le fusil d’épaule. Dans un communiqué fait au manuscrit signé de Ali Darassa lui-même, l’UPC affirme ne plus être membre de la Coalition des Patriotes pour le changement, CPC.
« Depuis la crise électorale mi-décembre en RCA, la population souffre amèrement de l’insécurité, la situation sanitaire, la famine et de non assistance humanitaire sur toute l’étendue du territoire », écrit le chef de l’UPC expliquant que vu la situation, Ali Darassa lui-même et tous ses officiers se retirent de la CPC et réitèrent leur engagement dans le processus de l’Accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui.
Pourquoi ce revirement du chef de l’UPC ? Est-ce une nouvelle stratégie de la rébellion pour gagner du temps et se réarmer?
Certains observateurs pensent qu’il faudrait prendre avec beaucoup de pincettes ce revirement d’autant plus que le chef de l’UPC et son mouvement armé sont connus pour leur double langage et le non respect de leurs engagements.
A Bangui, ni le gouvernement, ni les garants et facilitateurs n’ont encore commenté cette annonce de l’UPC. Entretemps, le chef de l’Etat a plusieurs fois dans ses discours, annoncé qu’il ne négocierait plus avec les groupes armés membres de la CPC. Position à maintes reprises réitérée par l’ambassadeur russe en Centrafrique, Vladimir Titorenko, exigeant aux rebelles de mettre la main sur leurs principaux chefs afin de les remettre à la justice.
L’UPC, plusieurs fois auteure d’exactions dans les régions du Centre-est de l’Est et du Sud-est de la RCA était jusqu’en janvier 2021, l’un des groupes armés les plus puissants occupant une partie du territoire centrafricain. Son règne a commencé à prendre fin en février 2021 avec les opérations militaires de l’armée soutenue par ses alliés russes et rwandais.