Le Groupe de travail de la société civile (GTSC) fait une mise au point sur la récente déclaration de Jean Serge Wafio. Opposant au régime actuel de Bangui, il accuse le Premier ministre Firmin Ngrébada d’avoir empoisonné ses proches ainsi que certains leaders politiques centrafricains. Pour le GTSC, cette sortie médiatique de cet homme politique, est une manière de jeter de l’huile sur le feu en cette période délicate.
C’est à travers une conférence de presse, tenue le 13 avril 2021 à Bangui, que le coordonnateur du GTSC, Gervais Lakosso est revenu sur les propos de l’ancien ministre Jean serge Wafio. Dans une vidéo postée le 9 avril 2021 sur les réseaux sociaux, l’opposant au régime du président Touadera accuse, sans ménage, le gouvernement notamment le Premier ministre Firmin Ngrébada de vouloir éliminer certains de ses proches singulièrement, certains leaders du Mouvement cœurs-unis (MCU). Pour Gervais Lakosso, le moment n’est pas opportun à distiller des messages qui incitent à la haine.
« Nous pensons que ces accusations sont graves et sont aussi de nature à générer des conflits. C’est une manière de jeter de l’huile sur le feu. Point n’est besoin de s’ériger en défenseur du Premier Ministre, le GTSC s’interroge tout de même sur l’intérêt de cette accusation et exprime par la même occasion ses méfiances vis-à-vis des intentions de monsieur Wafio dont les dernières sorties peuvent être assimilées à des appels à la haine, mieux encore, à une guerre tribale et/ou ethnique. Nous pensons que ceci n’est pas bien dans la République pendant les moments qui courent » a fait savoir Gervais Lakosso.
Toujours dans la même déclaration M. Wafio, proche de l’ancien président François Bozizé, le chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra aurait consulté Paul Crescent Béninga et Gervais Lakosso, respectivement porte-parole et coordonateur du Groupe de travail de la société civile pour les nommer au gouvernement afin de museler la société civile. Pour le coordonateur du GSTC, ce ne sont que des rumeurs.
« Je peux affirmer que nous n’avons jamais eu un contact officiel voire informel avec une quelconque autorité du pays, ni avec quelques-uns de leurs proches pour formuler une demande d’entrer au gouvernement. Ce ne sont que des rumeurs » a conclu Gervais Lakosso.
Pour l’heure, ni la présidence de la République ni la primature n’a encore réagi à la déclaration de Jean-Serge Wafio, en séjour en France. Ce chapitre intervient dans un contexte politique où la nomination du nouveau gouvernement est toujours attendue.