Les services publics et l’économie centrafricaine commencent à subir l’effet de la perturbation dans la fourniture de l’électricité. Dans la capitale, presque tout tourne au ralenti. Les activités génératrices de revenus sont paralysées. Ceci, après des dégâts causés le vendredi 23 avril 2021, par des vents violents sur les installations électriques de l’Energie centrafricaine (ENERCA) au village Danzi, à 20 kilomètres de Bangui.
Le constat est le même dans presque toutes les administrations et services publics et privés de la capitale centrafricaine. Du département de l’éducation en passant par le commerce ou encore de la sécurité à la primature, les services fonctionnent au ralenti. Par manque d’électricité et surtout à cause de la chaleur, la quasi-totalité du personnel se trouve dehors, car les climatiseurs ne fonctionnent pas.
Pour ceux qui utilisent les ordinateurs et autres appareils électroniques, c’est la vacance dans le service en raison du manque d’électricité. A l’Office national d’informatique, un générateur est installé pour alimenter les services. Cependant, à la direction du contrôle financier au ministère des Finances, où l’on déplore également cette paralysie, certains responsables appellent l’Enerca à déployer des efforts afin d’éviter des conséquences regrettables.
« Ce bâtiment abrite 3 directions. La direction du système d’information, celles des ressources et du contrôle financier. Depuis vendredi, ces services ne fonctionnent pas. A ce niveau, nous sommes vraiment bloqués. Lorsque le contrôle financier ne fonctionne pas, tout le pays est bloqué. Si l’Enerca peut nous connecter à la ligne d’urgence, ce sera une bonne chose » a affirmé Jackie Mamadou-Wangué, chef de service des ressources humaines au ministère des Finances et du Budget.
Les activités économiques ne sont pas en marge des conséquences de ces délestages. Du coté de l’informel, l’on déplore également le manque à gagner engendré par l’absence de l’électricité.
« C’est pas du tout facile dans un pays où il n’y a pas d’électricité. Cela nous pénalise dans nos activités. Nous sommes obligés de revenir à nos vieilles méthodes avec des appareils rechargeables. Malgré tout, il n’y a pas d’électricité pour recharger ces appareils » a regretté Gabin Ngouandji, coiffeur au centre-ville.
Le 23 avril dernier, une pluie torrentielle accompagnée de vents violents a renversé 5 pylônes qui supportent les câbles électriques de l’ENERCA à Danzi sur la route de Boali. L’électricité qui arrive du barrage de Boali ne peut donc pas arriver à Bangui. Cette situation affecte tous les secteurs d’activité dans la capitale. L’Enerca, qui est à pied d’œuvre pour pallier ce problème, estime que ces travaux prendront un peu de temps.