Dans la commune de Bégoua, à environ 10 kilomètres au Nord de Bangui, l’avenue Don-Bosco est dans un état de délabrement avancé. Face à cette détérioration qui provoque de nombreux accidents de circulation, les habitants craignent que leur situation s’aggrave avec la saison des pluies.
Par endroit, la principale route qui mène au secteur Ngola-abattoir voire au quartier du Pk10, ressemble à une rivière. Entre le lycée Don-bosco et le pont Ngola, l’eau et la boue sont partout. Cette fusion empêche drastiquement la libre-circulation des personnes et des biens dans cette zone. Régulièrement, les conducteurs de mototaxis et leurs passagers sont trempés jusqu’aux genoux. Les piétons marchent sur les côtés de ce qui reste de la route. Pour les usagers qui expriment leur ras-le-bol, les inconvénients sont énormes car les clients en payent le lourd tribut.
« De Damala pour se rendre sur le pont de Ngola, la circulation est très difficile. Les accidents y sont fréquents et les principales victimes sont les clients. Même chose sur les voies qui mènent au PK10 et au quartier Combattant. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide, en bouchant ces trous » lance Privat, conducteur de mototaxis.
Du côté de l’association des conducteurs de mototaxis, l’on affirme que cette dégradation affecte également leurs clients, surtout ceux qui se rendent en ville pour travailler. Par ailleurs, les habitants s’inquiètent de leur sort, particulièrement en cette saison pluvieuse. Ils se plaignent de la présence de la boue qui gagne progressivement leurs habitations et les empêche de circuler normalement.
Devant cette situation, les autorités locales appellent le gouvernement à intervenir très rapidement.
« Cette route se dégrade du fait de l’absence des canalisations. L’inondation est constante dans ce secteur. Nous vivons dans un quartier enclavé. Nous sommes abandonnés par tous. Ici, règne l’insécurité, ajoutée au problème de route. On y peut plus. Si le gouvernement est soucieux de nous, qu’il cherche à améliorer la voie qui quitte Don-Bosco jusqu’au pont de Ngola » supplie Vermand Kpanamna, conseiller du chef de quartier Ngola-abattoir.
Alors que la saison des pluies s’annonce difficile cette année, plusieurs rues de la capitale centrafricaine et de sa périphérie se trouvent dans un état de délabrement avancé. Le gouvernement annonce pour sa part, des projets de réhabilitation en étude ou en cours de conception.