Cinq jours après l’incendie qui a ravagé les installations de la société de télécommunication Orange Centrafrique, l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) entend trouver une solution aux usagers. La cellule de crise mise en place par le ministère des Postes et Télécommunications a effectué, le jeudi 10 juin 2021, une descente dans les locaux des sociétés de téléphonie mobile du pays.
L’objectif de ce déplacement est de trouver un compromis pour continuer de desservir le pays en cette période où Orange Centrafrique a cessé d’émettre. Près d’une semaine après le désastre qui a farouchement touché les locaux d’Orange Centrafrique, le constat demeure amer. Presque toutes les installations techniques de cette société sont partie en fumée. Une équipe de la protection civile est à pied d’œuvre pour nettoyer ces locaux. Pour cette unité, c’est un devoir d’intervenir.
« Toute la population centrafricaine compte sur cette société. Elle nous aide à communiquer avec les parents à l’intérieur du pays comme à l’étranger. C’est un devoir pour nous d’intervenir et de sauver ce qu’il y a à sauver pour aider la population à joindre leurs parents à l’intérieur du pays » a fait savoir Mansour Gagoula, chef d’équipe de la protection civile.
Face aux dégâts causés par l’incendie du dimanche dernier, la reprise des prestations d’Orange Centrafrique n’est pas pour demain. Selon les responsables, la reprise des activités est conditionnée à l’avancée des travaux techniques.
« On ne peut pas faire un miracle car nous avons perdu beaucoup d’équipements. Et pour rétablir les services, il y a des procédures qu’il faut suivre. C’est en fonction des travaux que la technique est entrain de mener que nous pourrions rassurer sur un délai. Pour l’instant, nous ne pouvons pas le faire » a affirmé Edgard Ndassimba, directeur de projet à Orange Centrafrique.
Par ailleurs, l’équipe de la cellule de crise s’est déportée dans les locaux de Telecel Centrafrique. Après échanges avec les représentants de ladite société, l’institution a annoncé des initiatives visant le désengorgement de la communication en cette période.
« En tant que régulateur, l’objectif aujourd’hui est de les pousser à absorber ce trafic libéré par Orange. Il est de notre obligation de les pousser. C’est difficile mais rien n’est impossible. On est en train de les accompagner pour voir dans quelles mesures, s’il y a des commandes à faire, des équipements à faire rentrer. Cependant, le gouvernement est prêt à les aider dans ce sens afin que la qualité en matière de réseau puisse revenir très rapidement » a annoncé Bonaventure Panzet Sebas, directeur général de l’ARCEP.
Avec presque un million d’abonnés, l’incendie du site logistique d’Orange Centrafrique a déjà privé et enclavé 32 localités qui n’ont pas d’autres opérateurs de téléphonie; soit plus de 350.000 usagers, coupés du reste du pays. Cette panne est la première du genre pour cette société de téléphonie mobile installée en République centrafricaine depuis décembre 2007.