Le gouvernement a interdit aux vacataires d’enseigner. Les chefs d’établissement s’inquiètent et tirent la sonnette d’alarme. C’est le cas du lycée de Bozoum qui compte une majorité d’enseignants vacataires. Le gouvernement justifie cette décision par le coût élevé des frais de vacation par rapport aux salaires des enseignants titulaires.
C’est un coup dur pour les responsables des lycées et collèges de Centrafrique. L’interdiction de vacation par le ministère de l’Education nationale vient aggraver le manque d’enseignants qualifiés dans le fondamental 2. A en croire certains responsables de ces établissements, c’est grâce aux enseignants vacataires et maitres parents que les cours continuent d’être dispensés à l’intérieur du pays.
« Nous avons 27 enseignants. Parmi eux, il n’y a que deux titulaires. Les autres viennent des autres entités, notamment commerce, ONG, élevage, santé… Nous avons reçu un papier comme quoi, il n’ya plus de vacation. Ceci pose énormément de problèmes et fait couler l’encre » affirme Marc Sangha, proviseur du lycée sœur Hyacinthe Reverchon de Bozoum.
Le gouvernement, conscient de la situation, justifie cette décision par le coût élevé des frais de vacation par rapport aux salaires annuels des enseignants titulaires.
« On a fait des simulations et on a trouvé qu’on pouvait intégrer tous ces enseignants là. Le cas du lycée Boganda de Bangui, sur 1900 enseignants, il y avait 800 enseignants permanents et 680 vacataires. Regardez un peu le déséquilibre. Le gouvernement a fait des efforts pour intégrer plus de 2.000 enseignants pleins, formés dans nos écoles » assure Aboubakar Moukadas Nour, ministre de l’Education nationale.
Par ailleurs, le ratio élèves-enseignants n’est pas encore atteint, selon le gouvernement. Cependant, les autorités restent convaincues que la reforme engagée résoudra le problème de manque d’enseignants qualifiés.