Quelques jours après la mise en place, par les autorités centrafricaines, de deux centres secondaires de délivrance de la carte nationale d’identité (CNI) à Bangui, le gouvernement poursuit l’extension. Trois nouveaux centres secondaires, notamment, Bimbo, Bégoua et Ouango dans le 7e arr. viennent d’être opérationnels. Ils ont été ouverts le samedi 18 juillet 2021. Radio Ndeke Luka a sillonné les centres de Bimbo et Bégoua.
Au centre d’identification secondaire de Bimbo, l’ambiance semble bonne. Une centaine de personnes forme la queue. Pas de bousculades, chacun se contente de la place qu’il occupe dans le rang. Dans la salle d’identification, deux policiers contrôlent l’identité des demandeurs parmi lesquels se trouve Aziza Ousmane.
« Je suis aussi venue comme toute autre personne à la mairie de Bimbo pour l’obtention de ma carte d’identité. On m’a demandé mon acte de naissance légalisée, une copie de certificat de nationalité, l’acte de naissance des parents et deux cartes photos. Après vérification, on me demande d’aller à la Direction des services de police judicaire pour la photo. Tout se passe bien pour le moment », affirme-t-elle.
Même si le centre d’identification de Bimbo accueille dès 6 heures du matin, de nombreux demandeurs de la carte nationale d’identité, les difficultés ne manquent pas.
« Les gens sont vraiment motivés pour avoir la carte nationale d’identité. Dans le lot des documents reçus, nous décelons aussi des faux papiers. C’est regrettable. Selon les directives de notre hiérarchie, nous devrons fournir à la direction pour la confection de ces cartes, 50 dossiers par arrondissement ou centre d’identification. Nous sommes envahis par les demandeurs mais on fait de notre mieux », explique Elise Libéré, chef de service d’identification de Bimbo.
Au centre de Bégoua, le prénommé Labos qui vient de Bohong dans le Nord-ouest centrafricain pour obtenir sa carte nationale d’identité à Bangui, est mécontent.
« Je suis en colère parce que j’ai trop de problèmes à cause des papiers. Par exemple, je viens de Bohong et là-bas, on n’a pas de centre d’identification. Je suis ici depuis le matin et je n’arrive pas à être identifié. Je n’ai pas de famille ici à Bangui. Même trouver quelque chose à manger est difficile »
De nombreux demandeurs affirment avoir rencontré plusieurs difficultés en quittant l’intérieur du pays pour se rendre à Bangui afin d’avoir cette carte. En réponse, les responsables de la police annonce la création prochaine de deux centres en province. Notamment à Berberati et Bambari.