L’ONU demande urgemment aux parties en conflit de mettre fin aux violations et abus des droits de l’Homme. Position exprimée dans un rapport publié conjointement le 4 août 2021, par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme et la Minusca.
Le rapport couvre la période de juillet 2020 à juin 2021 où il y a eu un regain de violations des droits humains d’après l’Onu. Selon la division des droits de l’homme de la Minusca, plus de 525 violations et abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été enregistrés. Ces infractions ont touché 1221 victimes dont 144 civiles tuées, soit par les rebelles soit par les forces loyalistes.
D’après le document, la moitié des exactions est attribuée à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Enlèvements, attaques contre les casques bleus, pillages des locaux des humanitaires sont entre autre des actes qui leur sont attribués. Le rapport d’illustrer que le 19 mars 2021, un groupe armé affilié à la CPC a tué trois commerçants dans la Préfecture de la Ouaka et leurs cartes d’électeurs étaient attachées autour de leurs cous.
Le rapport cite aussi les Forces armées centrafricaines (FACA), les forces de sécurité intérieure, les instructeurs militaires russes et les compagnies militaires privées qui combattent aux côtés des FACA. Il mentionne qu’ils sont responsables de 46% de ces incidents.
Le même rapport poursuit que la division des droits de l’Homme de la Minusca a recensé plusieurs exécutions extrajudiciaires, des attaques contres les membres de la communauté musulmane.
« Les Casques bleus de la MINUSCA ont été attaqués à une vingtaine de reprises par des groupes armés et des FACA et 7 autres tués par les groupes armés », martèle ledit rapport.
En conclusion, l’ONU appelle les groupes armés à cesser toute attaque contre les civils, à mettre fin au recrutement des enfants et à bannir les violences sexuelles.
Les Nations-Unies invitent le gouvernement centrafricain à tout faire pour que les forces loyalistes et leurs alliés libèrent les écoles et les hôpitaux qu’ils occupent illégalement. L’Onu exhorte également la communauté internationale à soutenir le gouvernement centrafricain dans ses efforts de lutte contre la culture de l’impunité qui règne dans le pays.