Les habitants de Sakaï 1 dans la commune de Bimbo 3, situé à 11 km de Bangui, déplorent l’état de la route qui mène dans leur localité. Il est difficile aux agriculteurs d’évacuer leurs marchandises et les fonctionnaires qui habitent ce secteur éprouvent de difficultés à se rendre au travail dans la capitale.
La localité de Sakaï se déconnecte de plus en plus de la capitale centrafricaine faute de routes en bon état. La principale piste, en latérite, qui mène dans cette contrée est presque entièrement défoncée. Des trous remplis de boues et d’eau stagnante y sont visibles partout. Cette situation est un calvaire pour les transporteurs et autres usagers de cette route qui relie Sakaï à Bangui.
Sur cette route dégradée, même circuler à moto n’est pas aisé. Le mauvais maniement du guidon ne pardonne pas, l’erreur est fatale.
« C’est un handicap pour nous qui sommes des cultivateurs. Quand il pleut, la situation devient pire. J’ai l’habitude de transporter les marchandises sur ma moto. Mais actuellement je n’en peux plus. Il y a de gros trous boueux qui sont partout. Les secousses nous rendent malades » affirme Justin Mamadou, habitant de Sakaï.
Quand il pleut, la boue entraine le glissement de terrains et l’eau draine aussi les roches sur la voie. Les engins s’embourbent à plusieurs reprises. A chaque fois que Paterne roule avec son vélo, il est prudent mais pour lui, c’est Dieu qui décide de son sort.
« Après l’aéroport, il n’y a plus de route. Ce sont des pistes qui deviennent de plus en plus impraticables pendant la saison pluvieuse. Les habitants ne savent pas comment évacuer leurs marchandises vers Bangui », déplore le jeune cultivateur.
Cependant malgré cette situation déplorable, certaines personnes prennent le courage d’affronter le danger.
« Notre principal problème, c’est cette route qui est dans un état piteux. Ceux qui roulent avec la moto font beaucoup d’accidents. Tantôt ils ont des fractures, tantôt de grosses blessures. Nous n’avons pas de choix. Nous sommes obligés de l’emprunter avec tous les risques pour écouler nos produits agricoles… Le gouvernement doit nous aider à réparer cette route » plaide Jude un autre habitant de Sakaï.
La majorité des habitants de Sakai sont des agriculteurs. Certains parcourent 11 km pour vendre leurs marchandises sur les marchés de Bangui. Mais la dégradation de la route ne facilite pas le mouvement des biens et des personnes.