Abdou KARIM MECKASSOUA a été destitué le 12 août par la Cour constitutionnelle. Cette haute juridiction du pays l’a déclaré complice de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), un regroupement de groupes armés qui veulent renverser le pouvoir. C’est désormais son challenger Ibrahim Ould Alhissen Algoni, du Parti au pouvoir (MCU) qui est déclaré député à sa place. Déchéance à la suite d’une requête introduite auprès de la Cour Constitutionnelle par Ibrahim Ould Alhissen Algoni, fondé sur un rapport d’experts indépendants de l’ONU, citant Abdou Karim Meckassoua parmi les instigateurs de la rébellion CPC. Il est aussi reconnu responsable du retour au bercail en cachette de l’ancien président François Bozizé, actuel chef de file de la rébellion CPC. Meckassoua a été officiellement investi député, mais pourquoi sa destitution ne relève pas de la compétence de l’assemblée nationale ? Est-ce que son immunité parlementaire a été levée avant qu’il ne soit destitué ? La cour a-t-elle fait son travail dans le respect des règles de l’art ? Est-ce un acharnement politique contre celui qui est considéré comme l’un des poids lourds de l’opposition démocratique ?
Pour en parler, Armando Yanguendji reçoit Paul Crescent Beninga, Docteur en science politique et porte-parole du groupe de travail de la société civile (GSTC), Me Arlette Sombo Dibélé, avocate de l’ancien député Abdou Karim Meckassoua, et Alexis Ndui Yabéla, constitutionnaliste et proche du pouvoir.