La République Centrafricaine et la Libye renforcent leur lien diplomatique. Cela se traduit par une mission diplomatique de trois jours. Une forte délégation libyenne conduite par le sous-ministre des Affaires étrangères Mohamed Khaleel Idi Moussa est arrivée à Bangui, ce jeudi 02 septembre 2021.
Bangui et Tripoli renforcent leur lien diplomatique après des crises politico-sécuritaires que les deux pays ont connus ou qu’ils traversent encore. Mais si les deux gouvernements libyens, l’un reconnu par la communauté internationale et l’autre insurgé, disputent les intérêts libyens en Centrafrique, cette visite a plusieurs enjeux.
Elle intervient dans un contexte où le gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale ne contrôle plus les intérêts libyens en Centrafrique à savoir : la Banque de l’Investissement Sahélo Sahélien (BSIC) ainsi que le Groupe Laïco qui dirige l’Hôtel Ledger Plazza, premier hôtel 5 étoiles du pays.
Outre les aspects économiques, il y a aussi des enjeux diplomatiques. La représentation libyenne n’est pas si opérationnelle qu’on ne le croyait. Au menu des entretiens avec les autorités centrafricaines, plusieurs questions dont le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays qui ont une tradition depuis Jean-Bedel Bokassa à ce jour.
Le sous-ministre libyen des Affaires étrangères va rencontrer le premier ministre Henri Marie Dondra ensuite le président de la République Faustin Archange Touadera.
Aussitôt arrivé, les autorités libyennes n’ont pas souhaité communiquer avec la presse sur les enjeux que représente cette visite d’Etat.
Les autorités centrafricaines elles aussi n’ont pas encore réagi à cette visite qui survient alors qu’au sein de l’Union Africaine, la République Centrafricaine cherche des Etats amis pour plaider au sujet de la levée de l’embargo sur les armes mais aussi sur le diamant en vue de relancer son économie.
Plusieurs rencontres sont à l’agenda des autorités libyennes dans un contexte aussi historique pour les deux pays.