Depuis plusieurs années, les étudiants de l’université de Bangui ne cessent de se plaindre du contenu des cours qui leur sont dispensés. La non-réactualisation des cours par certains professeurs, le non-respect des heures des cours, le non-respect du calendrier académique. Ce que certains observateurs sociaux appellent « formation au rabais ». Alors, comment expliquer ce dysfonctionnement qui perdure depuis des années ? Est-ce un laisser-aller qui s’installe au sommet de l’instance dirigeante ? Pourquoi la rentrée académique universitaire n’est-elle plus uniformisée ? Les doyens, les chefs des départements, les directeurs sont-ils à la hauteur de leurs tâches ? Pour répondre à ces préoccupations, Armando Yanguendji reçoit Joseph Bindoumi, magistrat hors hiérarchie et président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme (LCDH); Louis-Marie Kogrengbo, secrétaire général de l’Organisation démocratique syndicale des travailleurs de Centrafrique; Alexis N’dui Yabela, constitutionnaliste et ancien directeur de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) et Raymond Adouma, membre de la Coalition de l’opposition démocratique 2020.