Face au taux élevé de cas de meurtre de femmes par leurs conjoints ces derniers temps, le président de la Représentation nationale brise le silence. Simplice Mathieu Sarandji, lors de l’ouverture officielle de la 2ème session ordinaire de l’Assemblée nationale le vendredi 1er octobre 2021, s’alarme contre la montée de ce phénomène qui gagne du terrain à Bangui.
Dans son discours de plus d’une heure, le président de l’Assemblée nationale s’est longuement attardé sur le phénomène d’assassinats de femmes par leurs conjoints, notamment, des éléments des forces de défense et de sécurité. Faits, devenus monnaie courante ces derniers temps en République centrafricaine. Selon Simplice Mathieu Sarandji, cette pratique est un déshonneur réservé aux femmes en cette période de lutte contre les violences sexuelles. Pour le président de la Représentation nationale, les auteurs de cet acte abusent de leur autorité sur les civils.
« Le cas, sans cesse croissant, d’assassinats de femmes par leurs conjoints porteurs de tenues constitue des sujets de préoccupation. C’est pourquoi, la Représentation nationale par ma voix, condamne fermement ces actes odieux qui nécessitent des sanctions disciplinaires pour les uns et des poursuites judiciaires pour les autres » déclare M. Sarandji.
Par ailleurs, le chef du parlement prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces faits tout en demandant aux autorités militaires de prendre leurs responsabilités afin de poursuivre les auteurs de cette pratique.
« En conséquence, la Représentation nationale interpelle la haute hiérarchie militaire sur ces actes qui d’une part, déshonorent notre armée dans l’une des missions fondamentales qu’est la protection de la population ; et d’autre part démoralise nos compatriotes dans leur attente légitime d’être pleinement sécurisés par ceux qui s’y sont engagés », poursuit-il.
Le meurtre de femmes par leurs conjoints est un phénomène qui prend de l’ampleur en République centrafricaine. Dans l’intervalle de trois mois, quatre femmes ont été assassinées par leurs conjoints à Bangui. Un acte dénoncé par les organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que plusieurs femmes leaders qui réclament justice.
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