En République centrafricaine, la situation des personnes âgées de plus de 60 ans reste préoccupante. Avec une population à majorité jeune, les personnes âgées sont, pour la plupart, relayées au second rang par une frange de la société. Confrontées à de nombreuses difficultés, elles demandent plus d’attention.
Comme dans plusieurs pays du tiers monde, les personnes de 3ème âge constituent une infime partie de la population centrafricaine. Cependant, une grande majorité vit dans de conditions difficiles. D’autres par contre, sont maltraitées et accusées de sorcellerie du fait de la pauvreté et de la mendicité. Trop souvent, leur prise en charge revient à leurs parents respectifs.
« Les conditions de vie des personnes âgées sont très déplorables dans notre pays. Le gouvernement doit créer des maisons de retraite pour les prendre en charge. Ici, certains vieillards sont bien entretenus par leurs familles. Cependant, ceux dont les parents manquent de moyens croupissent dans la misère » souligne un habitant de Bangui.
Le manque de moyens entraine bon nombre dans la mendicité
Alors que certaines personnes âgées sont des anciens travailleurs admis à la retraite, celles-ci déplorent constamment la lenteur dans le payement de leurs pensions. Ce qui pousse une grande partie à la mendicité.
« C’est un calvaire pour les anciens travailleurs admis à la retraite. On ne peut pas vivre décemment dans ce pays. Si l’on traite les retraités de mendiants, c’est parce qu’ils manquent d’argent. Lorsque nous ne percevons pas nos pensions à temps, nous souffrons. Par exemple, je suis hypertendu, je dois marcher jusqu’au centre-ville pour ma pension. Lorsque je n’en trouve pas, c’est un calvaire » déplore Jean-Luc Mauganas, ancien cadre de la fonction publique.
Le secret de la longévité ?
Malgré les conditions de vie difficiles, ces vétérans qui ont traversé des temps pour rester en vie aujourd’hui, disent avoir un petit secret pour ceux qui veulent vivre longtemps.
« Je demande à tous mes enfants et petits-enfants de respecter les parents et les personnes âgées. Si je n’avais pas agi ainsi, je ne serais pas encore debout aujourd’hui. Pour aller loin, il faut ménager sa monture » lance Bernard Akombomi, un sexagénaire.
En République centrafricaine, il n’existe aucune structure de prise en charge des personnes âgées. Cette catégorie de la population est un atout pour l’encadrement de la jeune génération à retrouver ses repères.