Au moins cinq civils dont un nourrisson de deux mois ont été tués dans le village Ngouroundou situé à 70 Km de Bria dans la Préfecture de la Haute-Kotto. C’est au cours d’une attaque survenue le dimanche 05 décembre 2021. Cette attaque qui s’est soldée par ailleurs par l’incendie de plus d’une vingtaine de maisons est attribuée aux rebelles de l’UPC d’Ali Darassa.
Selon le chef du village Ngouroundou situé à l’Est de Bria sur la route Yalinga, des rebelles de l’UPC ont fait irruption la nuit du samedi 04 décembre dans le village. Ces hommes armés ont prétexté qu’ils cherchaient leurs objets volés.
« Ils sont apparus la nuit dans le village alors que les habitants étaient à une place mortuaire. Moi je dormais déjà. Avec un ton menaçant, ils ont demandé aux gens qu’ils ont rencontrés s’ils ont vu leurs objets dans le coin. Ils ont répondu dit non. Un jeune qui a couru pour m’alerter a été abattu de plusieurs balles. Nous avons pris peur et nous avons fui pour nous cacher dans la brousse », a expliqué le notable à Radio Ndeke Luka.
Au moins 5 civils tués et des maisons incendiées
Le lendemain matin alors que les villageois se réunissaient pour les obsèques, ces hommes armés ont refait surface et ouvert le feu sur la foule. Au cours de cet assaut, les assaillants ont abattu froidement cinq personnes, dont une jeune femme et un bébé de deux (2) mois avant de blesser plusieurs autres. Les blessés ont été transférés à l’hôpital préfectoral de Bria pour des soins. L’on dénombre également une vingtaine d’habitations incendiées.
« Aux environs de 6 heures, les éléments de l’UPC ont fait irruption dans le village Ngouroundou. Tous les habitants étaient en débandade. Au cours de cet assaut, ils ont abattu froidement quatre personnes, dont une mère et son enfant. Ils ont également blessé plusieurs personnes et incendié une vingtaine de maisons avant de se replier dans la brousse » a indiqué Jean-Henri Malakri, maire de la commune de Daba Nydou
Pour les habitants de cette zone, ces genres de violences sont récurrents. Le plus souvent les assaillants se dissimulent dans des recoins pour venir attaquer la population. Une méthode déplorée par les autorités locales qui appellent le gouvernement à renforcer la présence militaire dans cette zone.
Objectif des assaillants : faire peiner la population
« Ce n’est pas la première fois. Ils sortent régulièrement pour attaquer la population. Souvent, ce sont nos militaires avec leurs alliés qui les pourchassent. Ce sont des malfrats. Leur objectif est de faire peiner la population. Je demande au gouvernement d’appuyer efficacement nos forces afin d’éradiquer définitivement ce mal à travers une répression de grande envergure » a suggéré Jean-Henri Malakri.
Deux jours après cette attaque, les habitants du village Ngouroundou continuent de fuir leurs domiciles pour trouver refuge à Bria et dans les villages environnants. Par ailleurs des sources locales indiquent que deux (2) personnes manquent toujours à l’appel.
Cette attaque intervient seulement 72 heures après celle, lancée par ce même groupe armé contre la ville de Kouango dans la préfecture de la Ouaka. Attaque au cours de laquelle, un policier a trouvé la mort.
Centrafrique: l’insécurité refait surface dans certaines régions