La recrudescence de la justice populaire ces derniers temps à Bouca, sous-préfecture de l’Ouham-Fafa dans le Centre-nord de la République centrafricaine, inquiète la population. Récemment, une dizaine de personnes accusées de sorcellerie et de charlatanisme ont été victimes de vindictes populaires. Face à l’ampleur de cette pratique, les habitants de cette localité et de sa périphérie appellent Bangui à l’aide.
Le dernier cas en date est celui de 8 personnes dont 7 femmes, battues à mort le lundi 06 décembre au village Ndombou à 50 kilomètres de Bouca. Ces huit (8) personnes violemment mises à mort ont été accusées de sorcellerie, précisément d’avoir jeté un sort à une femme qui a perdu la vie après un accouchement difficile.
Une pratique récurrente dans la région
Dans le même lot de ces vindictes populaires, deux femmes âgées d’environ 60 ans, ont été violemment frappées, elles aussi accusées de la même charge. L’une d’entre elles a été hospitalisée avant d’être autorisée à sortir le mardi 07 décembre, selon le médecin-chef de l’hôpital de Bouca, Docteur Ullmo Charial Sauveur Ngouyombo.
« Les faits se sont produits au village Ndombou, lundi 06 décembre. Selon les témoignages, cette vieille dame a été accusée de sorcellerie par les habitants de ce village. Ils l’ont violemment agressé. C’est le mardi que nous l’avons reçues à l’hôpital mais ces blessures ne sont pas tellement graves et après quelques soins à base des anti-inflammatoires, nous l’avons déchargé », indique le médecin.
Face à ces violences enregistrées, les habitants de Bouca appellent le gouvernement à une action rapide pour rétablir la sécurité et pour que la justice sévisse contre les auteurs de ces exactions.
Bangui : La police met en garde contre la « justice personnelle »