La peur règne toujours au sein de la population de Nzako dans le Mbomou. Ceci, depuis le retour des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) la semaine dernière dans la ville. Même si Nzako est encore calme, les activités y sont paralysées. Craignant des exactions d’hommes armés, une partie des habitants a trouvé refuge en brousse.
Après le retrait des Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes de la ville de Nzako, les hommes armés de la CPC y sont revenus depuis plus d’une semaine et se sont installés dans une partie de la localité. Ce retour fait craindre, selon des sources locales, la reprise des exactions sur la population civile. Ces hommes font déjà régner la peur dans la ville, à en croire quelques habitants qui se sont confiés à Radio Ndeke Luka.
« Ils font régner la terreur »
Les habitants sont restés chez eux alors qu’au début, ces éléments armés ne commettaient pas d’exactions, le dimanche 19 décembre, selon des habitants contactés, ils ont arrêté un chef de quartier et lui ont retiré sa médaille. Jusqu’à ce jour, cette autorité locale n’a pas regagné son domicile. D’autres témoignages d’habitants qui ne veulent pas être cités rapportent que ces éléments de la CPC font des rackets sur les populations de la zone.
« Ils contrôlent les sites miniers »
A Bakouma, à 60 kilomètres de Nzako, les combattants armés de la CPC avaient intercepté la semaine dernière un véhicule qui partait à Bangassou. Ils ont dépouillé les passagers de tous leurs biens.
D’autres sources confirment que Mahamat Sallet, le chef des éléments de la CPC dans la zone, serait vu dans une mine d’or à 18 Km de la ville de Nzako. Sa présence et celle de ses hommes empêchent la population de vaquer librement à ses occupations.
Face à cette insécurité grandissante, les habitants de Nzako et Bakouma demandent aux autorités de Bangui de redéployer les éléments des Forces armées centrafricaines dans la région pour assurer leur sécurité.