Ces derniers mois, l’on continue d’enregistrer des vagues de désertion au sein du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC). A Alindao dans la Basse-Kotto, près de 200 éléments de l’UPC ont volontairement quitté le mouvement. Ces derniers sont arrivés dans la ville et se sont rendus aux forces légales.
Si au début, ces éléments se rendaient volontairement sans leurs armes, ceux qui se sont présentés ces derniers jours aux autorités locales d’Alindao avec leurs effets militaires. Pour les autorités centrafricaines, ce revirement de la situation est le fruit du cessez-le-feu déclaré par le président de la République.
« Nous assistons, ces derniers temps, à des vagues de sorties »
« Après la déclaration du cessez-le-feu, il y a eu un engouement du côté de certains éléments de l’UPC. Depuis un mois et demi, nous assistons à des vagues de sorties. Jusqu’à ce jour, nous avons pu recueillir au moins 185 éléments sortis des rangs de ce groupe armé » affirme Victor de Pascal Wiyabona Yakombona, sous-préfet d’Alindao.
Craignant au préalable pour leur sécurité, ces éléments de l’UPC n’ont pas été malmenés par les forces de défense et de sécurité. Une affirmation soutenue par les habitants de la ville.
Des nourritures et habits après le désarmement
« 17 éléments étaient sortis en premier, suivis de 150. Aujourd’hui, ils sont trois (03). Ces éléments n’ont pas été maltraités à leur sortie. Accueillis par les militaires centrafricains, ils ont été fouillés et désarmés avant d’être conduits à la base des russes. Après leur enregistrement, on leur a donné de la nourriture et des habits » témoigne un habitant d’Alindao
Depuis la contre-offensive de l’armée nationale et ses alliés contre les factions de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), l’UPC dirigée par l’autoproclamé général Ali Darassa, est en perte de vitesse. Plusieurs centaines d’éléments de ce groupe armé ont été tués ou se sont rendus aux autorités.