La journée mondiale de la santé est célébrée ce 7 avril dans le monde et en République centrafricaine. Seulement, la santé de la population centrafricaine reste cependant déplorable dans presque toutes les régions du pays.
« Lutte contre la résistance aux antimicrobiens: agir aujourd’hui pour pouvoir soigner encore demain ». C’est autour de ce thème que le monde célèbre cette journée. Un thème qui vise selon l’OMS à « préserver les avancées spectaculaires de la médecine permettant de traiter des maladies qui, il y a quelques décennies étaient mortelles ».
« La propagation mondiale de la résistance aux antimicrobiens, thème de cette journée, menace l’efficacité de nombreux médicaments utilisés aujourd’hui et risque de remettre en cause les progrès importants qui ont été accomplis contre les principaux agents infectieux mortels », peut-on lire sur le site internet de l’OMS.
En République centrafricaine, la situation reste cependant préoccupante même pour l’accès aux soins de santé primaires. Dans la préfecture de la Nana Mambéré (Nord-ouest du pays), on assiste à une absence des formations sanitaires et les ressources humaines pouvant répondre aux préoccupations des centrafricains de cette région.
L’hôpital peu équipé de la ville ne cesse de recenser des cas de paludisme, de la malnutrition, de la diarrhée et les infections respiratoires aigües chez les enfants de 0 à 15 ans.
Même situation dans la région de Berberati dans le sud. Depuis le début de mois de mars, 70% des consultations à la pédiatrie de la ville, représentent des cas d’anémies. Victor Mbondo, chef du service de la pédiatrie affirme que c’est le paludisme qui est la cause de cette maladie de carence de sang.
Alors que dans la ville de Bangassou (au Centre est), les personnes fuyant les exactions de la LRA et qui se trouve dans cette ville, n’ont pas bénéficié d’une assistance sanitaire. Ces personnes « abandonnées à elles même » vivent dans une situation sanitaire déplorable. De l’avis du médecin en chef adjoint de l’hôpital de la ville, ces personnes n’ont pas été recensées au service hospitalier.
Aucune manifestation officielle n’a eu lieu cependant ni à Bangui, capitale du pays, ni dans certaines villes de province du pays.