Pour répondre aux préoccupations sociales des travailleurs, le gouvernement a annoncé l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole garanti (SMAG). Une initiative saluée par le Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC). Toutefois, le GSTC affirme ne pas baisser les bras quant aux autres points de revendications.
La décision a été rendue publique dans un décret signé du président de la République Faustin-Archange Touadéra, ce 31 décembre 2021. Le salaire minimum interprofessionnel garanti passe de 18.850 à 29.000 francs CFA par mois. Quant au salaire minimum agricole garanti (SMAG), jadis fixé à 300 francs, il est revalorisé à 1.000 francs CFA par jour. Une décision accueillie chaleureusement par le groupement des travailleurs centrafricains.
« Nous devons avoir l’honnêteté d’accueillir cette décision avec satisfaction »
« C’est déjà un pas décisif et une occasion pour encourager la ministre. Car elle nous a promis lors de la dernière négociation que tout sera fait pour que ce processus aboutisse. Pour nous syndicats, lorsque nous obtenons quelque chose, qu’il soit minime, nous devons avoir l’honnêteté d’accueillir avec satisfaction » se réjouit Firmin Zoh-Ponguélé, secrétaire général du GSTC.
Cette revalorisation touche principalement une certaine catégorie de travailleurs. Notamment, ceux du secteur privé dont le revenu est régi par une convention collective et une convention de commerce, à l’exemple des serveurs et domestiques. Elle ne concerne pas les fonctionnaires de l’Etat qui, eux, sont régis par le statut général de la fonction publique. Cependant, le GTSC reste sur ses pieds de garde à propos des autres points de revendications tout en exigeant du gouvernement, la réduction de son train de vie.
« Il nous faut une politique d’austérité pour envisager l’avenir »
« En ce qui concerne les fonctionnaires régis par le Statut général de la fonction publique, nous avons demandé au gouvernement une augmentation de 40%. Lors de la dernière concertation, il nous a demandé de lui accorder un sursis car le pays est privé de tous les appuis budgétaires. Cependant, il nous faut une politique d’austérité pour qu’on arrive à envisager l’avenir » assure Firmin Zoh-Ponguélé.
La question de la revalorisation du SMIG et du SMAG a été déposée, il y a cinq ans, sur la table du gouvernement par les centrales syndicales. Cette décision de réévaluation intervient après plus de 30 ans de lutte menée par les partenaires sociaux auprès du gouvernement centrafricain.