En République centrafricaine, des questions se posent autour de la loi interdisant la production et l’importation des emballages plastiques. Certains lieux de commerce, notamment, les stations-services, n’utilisent plus des sacs plastiques. Cependant dans les marchés de la capitale, ces emballages continuent d’être vendus et utilisés.
Au marché central de Bangui comme dans la plupart des centres commerciaux du pays, les sachets plastiques sont toujours utilisés. Selon les usagers, faute de solution de remplacement, ils n’ont pas le choix.
« A défaut de moyens, il nous faut des sacs biodégradables »
« On ne peut rien faire, d’autant plus que le pays aussi ne met pas en place des dispositions pour nous fournir une alternative. Il nous faut des sacs biodégradables. D’autres, malheureusement, n’ont pas les moyens pour s’acheter les sacs qu’on nous propose. Donc, on est obligés de faire avec les sachets » assure Zaff Kiandavo, un utilisateur.
Si les emballages en plastiques continuent d’être vendus et utilisés dans les marchés du pays, la réalité est toute autre dans les stations-services. Dans les boutiques que disposent ces plateformes, plus question de sacs plastiques.
« Nous avons mis à la disposition de nos clients, des sacs artisanaux confectionnés en tissu. Le petit se vend à 700 et le gros à 1.000 francs CFA. C’est une loi en vigueur que notre société a bien voulu respecter » affirme Prudence Flora Passi, réceptionniste à la station Total.
En effet pour le ministère de l’environnement, la loi interdisant la production et l’importation des emballages plastiques est en vigueur. Selon le département, une police environnementale est en élaboration. Toutefois, le gouvernement a eu à proposer aux populations une alternative.
Le panier artisanal, une alternative ?
« Pour le citoyen centrafricain, on peut revenir vers le panier artisanal que nos mamans utilisaient à l’époque avant l’ère des sachets plastiques. Pour conserver les aliments voire se rendre au marché, ils peuvent utiliser cette alternative-là » rétorque Gilbert Molékpo, directeur général du développement durable.
Selon les experts en environnement et en écologie, les sacs, emballages et sachets plastiques non biodégradables détruisent l’environnement. Leur durée de vie dans le sol varie de 100 à 400 ans.
Adoptée en 2020, la loi portant interdiction, production et importation des emballages plastiques en République centrafricaine est entrée en vigueur en juin 2021.Cependant celle-ci loi n’est pas encore appliquée par le grand nombre des habitants.
Centrafrique/écologie : un pas de plus dans la mise en œuvre de l’accord de Paris