Avec une prévision de croissance de 5% en 2022, la République centrafricaine compte négocier un financement du Fonds monétaire international (FMI) pour relancer son économie. Pour ce fait et selon le FMI, le pays doit corriger les erreurs et présenter une politique économique afin d’éviter son surendettement.
Pour soulager l’économie centrafricaine affectée ces derniers mois par la pandémie de Covid-19, la crise sécuritaire et le désistement de certains bailleurs, le FMI exige au pays un certain nombre de conditionnalités. L’institution financière qui a placé la République centrafricaine dans un programme de référence, en attendant une facilité élargie de crédit, exige que des erreurs du passé soient corrigées.
Une opportunité en vue de corriger d’éventuelles erreurs
« En fait, il y a eu quelques dérapages dans nos programmes. Pour le corriger, un programme de référence a été recommandé au gouvernement. C’est la même procédure que nous tenons dans d’autres pays du monde. Le programme de référence c’est une opportunité de corriger le dérapage et de permettre à la RCA de retourner à la facilité élargie de crédit. Mais entretemps, je tiens à préciser que le FMI a accordé d’autres sources de financement à la RCA » a précisé Victor Davies, représentant résident du FMI.
Cependant, le pays peut encore compter sur d’autres sources, notamment, les droits de tirage spéciaux accordés en 2021 à hauteur de 80 milliards de francs CFA. Pour le FMI, cela n’est pas suffisant face au risque de surendettement que court le pays.
Eviter des prêts afin de se mettre à l’abri d’une crise
« Il faut éviter des prêts non concessionnels. Le gouvernement doit éviter ces prêts puisque cela peut pousser le pays à une crise de dette. Cependant, il faut favoriser les dons et les recettes domestiques. Plus vous aurez les moyens de financer les priorités, plus vous n’aurez plus besoin de recourir à des prêts non concessionnels ou à des prêts externes » a alerté le représentant du FMI.
Dans un contexte où les partenaires du pays sont réticents, la République centrafricaine doit beaucoup plus compter sur ses propres moyens en attendant l’issue des discussions. Ainsi pour beaucoup d’observateurs, les autorités doivent aussi faire de la lutte contre la corruption, la gabegie et autres maux qui minent la bonne santé économique, leur cheval de bataille.