Deux mois après la suppression de l’Agence de régulation et de stabilisation du prix des produits pétroliers (ASRP), le torchon brûle entre le syndicat du personnel et le gouvernement. Réunis, ce 14 février 2022 à Bangui lors d’une assemblée générale, les agents de cette institution dissoute, réclament du gouvernement le versement de leurs arriérés de salaire et leur dédommagement.
En principe et selon la loi votée par l’Assemblée nationale, l’Agence de régulation et de stabilisation du prix des produits pétroliers (ASRP) devait être fermée en fin décembre 2021. Il était prévu l’instauration d’une commission pour procéder au versement des droits légaux des travailleurs. Malheureusement deux (2) mois après, aucune action n’est entamée par le gouvernement pour répondre aux préoccupations du personnel.
Un licenciement collectif et des droits légaux attendus
« En principe jusqu’au 31 décembre 2021, on devrait nous dédommager, payer nos droits légaux et notifier notre licenciement pour permettre la mise en place d’une nouvelle structure. Malheureusement jusqu’à lors, le licenciement collectif ne nous a pas été notifiés et nous accusons deux mois d’arriérés de salaire, alors que nous travaillons tous les jours » déplore Patrick Lemdémonafie, secrétaire général du syndicat du personnel de l’ASRP.
La loi qui dissout l’ASRP prévoit la création d’une direction générale, sous tutelle du ministère de l’Energie. Cependant selon le personnel, le chef du département, Arthur Bertrand Piri, a biaisé les procédures prévues par la loi en créant, dès lors, une coordination en lieu et place de ladite direction générale.
« Nous avons appris que le ministre a pris 3 arrêtés. Parmi lesquels, un, portant mise en place d’une coordination. Par la suite, ils ont recruté 53 personnes externes. Cependant sur les 109 travailleurs que compte la cellule, ils ont retenu que 19. Alors que la loi dit qu’en cas de renouvellement, priorité est accordée à ceux qui ont été déposés » regrette Patrick Lemdémonafie.
Radio Ndeke Luka a tenté en vain d’entrer en contact avec le ministre de l’Energie, mis en cause dans cette affaire, afin de recueillir sa version des faits.