Le gouvernement, les groupes armés et les facilitateurs ont évalué ce lundi 14 février, l’accord de paix 3 ans après sa signature à Bangui. Une évaluation qui survient dans un contexte d’assassinat d’un des acteurs, notamment Zakaria Damane le samedi 12 février 2022. Les circonstances de son décès ne sont pas encore élucidées, mais le gouvernement appelle son mouvement le RPRC à rester dans la dynamique de la paix.
Cela fait exactement 3 ans et une semaine que le gouvernement et 14 groupes armés opérant sur le territoire centrafricain ont signé l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA). Seulement, presque deux (2) ans après, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) se crée et mobilise une bonne partie des signataires de cet accord. Mais ce revirement ne donne pas raison de désespérer, selon les autorités centrafricaines.
« L’accord suit parfaitement son chemin »
« Nous pouvons dire que l’accord suit parfaitement son chemin. Tous les organes prévus ont été mis en place. Une évaluation même de tous ces programmes avait été faite avec le concours de tous les partenaires et des différentes entités de la société civile ainsi que les partis politiques », déclare Jean Wilibiro Sacko, ministre d’Etat au désarmement.
L’APPR perd un de ses acteurs majeurs
L’évaluation n’a pas été aisée à cause de l’assassinat d’un des acteurs de la mise en œuvre de cet accord, notamment Zakaria Damane, représentant du RPRC. Le gouvernement confirme sa mort dont les circonstances exactes ne sont pas encore connues et engage le RPRC à rester dans un élan de paix.
« C’est quelqu’un que j’ai connu et qui a contribué à faire en sorte que son mouvement le RPRC aux côtés d’autres leaders, soit un groupe qui n’a pas regagné la CPC. Il est resté dans le cadre des différents accords. Aujourd’hui nous avons un cas qui est arrivé et nous devrions nous entourer de bonnes informations relatives aux circonstances de ce décès. Nous souhaitons que son groupe reste dans cette dynamique de paix afin d’aller vers la cohésion de tous pour aider notre pays à sortir définitivement du cercle de la violence », rappelle le ministre Jean Wilibiro Sacko.
3 ans après, aucun groupe armé ne s’est auto dissous comme prévoit l’accord et les leaders restés fidèles à cette entente sont à Bangui et ne semblent pas avoir la main sur leurs éléments pour faciliter la mise en œuvre des clauses. Un véritable défi pour les différentes parties pour donner de l’espoir à la réussite de cet accord de paix.
L’APPR est-il encore utile au regard des résultats ?