Pour pallier le manque de médicaments contre le VIH/SIDA en République centrafricaine, le gouvernement a remis, ce 25 février 2022, un lot de produits rétroviraux au Réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH/SIDA (RECAPEV). Une action très appréciée par les responsables dudit réseau qui appellent les bénéficiaires à respecter leur traitement.
Il s’agit de plus de 120.000 boîtes de médicaments anti rétroviraux, remis par le ministère de la Santé et de la Population. Cette dotation, dont la valeur est estimée à plus de 460 millions de francs CFA, pourrait couvrir le traitement d’environ 5.000 patients. Un ouf de soulagement selon les bénéficiaires.
« Cet apport booste les défis de la prise en charge »
« C’est un ouf de soulagement pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA. Car sur les 88.000 patients, environ 53.000 bénéficient d’un traitement. Ainsi cet apport du gouvernement vient booster les défis de la prise en charge de la maladie en République centrafricaine » a affirmé Bienvenu Gazalima, coordonnateur national du RECAPEV.
Cependant pour les responsables, un travail reste à faire. Mobiliser les patients à prendre régulièrement leurs médicaments et à respecter les doses prescrites.
« Respectez afin d’éviter le phénomène de perdu de vue »
« J’exhorte mes pairs à prendre ces médicaments aux heures prévues. Le traitement ARV est un traitement à vie. Si tu ne respectes pas cette thérapeutique, tu crées, toi-même, ta tombe. Respectez donc ce traitement pour éviter le phénomène de perdus de vue. Car, ceci constitue un frein pour la lutte contre le SIDA » a exhorté Bienvenu Gazalima.
Pour le RECAPEV, la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des personnes vivant avec la maladie, découragent de nombreux porteurs du virus à aller s’enregistrer pour leur prise en charge. Selon l’Onu, bien que la République centrafricaine soit considérée comme un pays à faible prévalence du VIH/SIDA comparé à beaucoup de pays d’Afrique australe, la situation y est particulièrement critique.
Centrafrique : le taux de prévalence du Vih/Sida en baisse mais les défis restent énormes