En République centrafricaine, les tracasseries sur les voies ne concernent pas que les axes routiers. La voie fluviale souffre aussi de ce phénomène qui, désormais, prend une ampleur prépondérante. Ceux qui se déplacent en pirogues ou baleinières entre les villes de Bangui et Mobaye se plaignent des formalités mises en place par des éléments de groupes armés.
Au débarcadère de Saö, un des quelque quais que compte la ville de Bangui, les responsables des embarcations partagent la même préoccupation. Selon eux, les tracasseries sur la rivière Oubangui ont pris une propulsion excessive. Ce qui plombe leurs affaires et entrave la libre-circulation des biens et des personnes.
« De Bangui à Mobaye par la voie fluviale, on compte environ une dizaine de check-points. Une fois arrivés sur une barrière, nous accostons pour payer les taxes et viser les manifestes auprès de ces éléments. Les passagers également doivent cotiser. Nous ne pouvons en aucun cas ignorer ces barrières car en le faisant, nous risquons notre vie » fait savoir Pascal, gérant d’une baleinière.
Le cri d’alarme des transporteurs
« Ces éléments nous imposent de payer les formalités avant de partir. De fois, ils nous demandent de payer 200.000 voire 300.000 francs CFA. Mais où pourrions-nous trouver cet argent ? Nous ramenons que quelques marchandises depuis Mobaye pour la survie de la population. Vraiment nous souffrons sur cette voie » déplore Florent.
Même les voyageurs, disposant d’un document de voyage, ne sont pas en marge de ces tracasseries. Mesures déplorée par les voyageurs qui appellent le gouvernement à l’aide.
Document ou pas, vous êtes sommés de payer
« Sur les barrières de Yambourou et Yawou, c’est un autre problème. Que tu aies un document de voyage ou non, tu vas leur donner quelque chose. Même ceux qui dispose d’une carte nationale d’identité paient 500 francs. Vraiment, on n’arrive pas à comprendre. Avec tout ça, on se dit, où se trouve l’Etat » implore Florent, un commerçant.
A ces tracasseries fluviales, s’ajoutent de nombreux cas d’accidents ayant occasionné plusieurs difficultés de voyage pendant la saison sèche. Malgré ces problèmes, les Centrafricains continuent d’emprunter l’Oubangui pour ravitailler la capitale en denrées alimentaires.