Après 60 ans d’indépendance, les participants au dialogue remettent en cause la gouvernance en RCA. Ils entendent soumettre à la plénière, jeudi 24 mars, des propositions concrètes pour la refondation de la Nation. Des questions sur la modification de la Constitution évoquées lors des travaux divisent les opinions.
Les débats au sein de la commission gouvernance démocratique, politique et Etat de droit étaient consacrés, mardi 22 mars, aux maux qui minent le fonctionnement des institutions républicaines en République centrafricaine.
L’idée de la modification de la constitution évoquée
Si le comité du dialogue républicain exclut l’idée de la modification de la Constitution du 30 mars 2016, Fidèle Gouandjika, représentant les pouvoirs publics, soutient la proposition de modification de la Charte fondamentale. Même s’il n’a pas été clair dans son intention sur cette question, il est néanmoins soutenu par Sébastien Wenezoui et Mathurin Dimbélé Nakoé, respectivement ministre conseiller à la présidence et Chargé de mission à l’Assemblée Nationale.
La ligne rouge à ne pas franchir
Paul Crescent Beninga, rapporteur général du dialogue républicain, botte en touche l’idée.
« La question de la modification ou de la révision de la Constitution n’est pas à l’ordre du jour du dialogue républicain comme il a été prévu dans le rapport de la concertation des forces vives de la Nation avec le Chef de l’Etat. C’est la ligne rouge à ne pas franchir », écrit-il sur sa page Facebook.
Au terme des échanges, unanimement, les membres de la commission gouvernance démocratique ont dénoncé l’instabilité chronique des institutions en République Centrafricaine. Ils entendent soumettre les points saillants des échanges aux plénières prévues jeudi et vendredi.