En plus du bradage de ses biens et matériels, l’Office de réglementation de la commercialisation et du contrôle du conditionnement des produits agricoles (ORCCPA) a des dettes à rembourser à ses partenaires. Il s’agit des fonds que l’office a encaissés auprès des banques de la place et des arriérés de salaire à verser à son personnel à hauteur de près d’un milliard de FCFA.
L’ORCCPA comme toute autre institution étatique est malade. Son fonctionnement est gangrené par la mauvaise gouvernance, la gabegie, le népotisme et le détournement de ses biens. La cellule est aujourd’hui incapable de fournir des prestations pouvant lui permettre de générer de l’argent et de s’occuper de ses charges régaliennes.
En tout, les différents directeurs généraux ayant servi cette institution ont contracté des dettes auprès des banques de la place pour faire face à ces charges. Il ressort que l’ORCCPA est débiteur de la CBCA et de la BSIC de plus de soixante-dix millions de francs CFA. Cependant, l’office est en quête de plus de cinquante-trois millions de FCFA pour éponger les arriérées de salaires de ses agents admis à la retraite.
Des cotisations impayées
Ce n’est pas fini. L’ORCCPA doit payer les arriérés des institutions internationales comme l’organisation internationale du commerce dont le montant s’élève à près de cent quatre-vingt-dix-neuf millions de francs CFA.
Dans ces quelques documents que Radio Ndeke-Luka a reçu, l’Office de réglementation de la commercialisation et du contrôle du conditionnement des produits agricoles doit à ses fournisseurs plus de 27 millions FCFA.
A titre d’illustration, l’établissement Marie DEFAIT a déposé sur la table du directeur de l’office, une facture de tenue pour le défilé du 1er Décembre 2020, à hauteur de 450 mille FCFA non payés jusqu’ici.
Pour que l’ORCCPA survive, et selon des documents d’audit internes, il lui faudrait payer ses dettes, verser les droits des retraités à la Caisse nationale de sécurité sociale, il est aussi redevable à l’Agence de formation professionnelle et de l’emploi (ACFPE), aux banques comme CBCA (actuel BGFI-Bank), BSIC et aux services des impôts.
Des biens de l’office bradés
Et pour y parvenir, mentionnent certains cadres sous l’anonymat, la rétrocession des patrimoines de l’office vendus, les titres fonciers et autres s’avèrent primordiaux. Notamment, la villa Poitoux située en face de l’Alliance française de Bangui, vendue à M. Bitar, l’entrepôt au bord du fleuve Oubangui à Ouango Gbangouma et la base logistique du PAM en face du Centre Protestant pour la Jeunesse (CPJ).
Les difficultés de l’ORCCPA se multiplient. Selon plusieurs cadres, l’intervention du gouvernement est nécessaire pour éviter sa disparition de la scène agricole du pays.