Centrafrique : des conducteurs de mototaxis dénoncent la persistance des tracasseries sur l’axe Boali-Bangui©RNL/Alexia Félicia Ngandi
Des taximotos de Bangui lors d'une cérémonie de remise de kits de sécurité par le chef de l'Etat, novembre 2020

Centrafrique : des conducteurs de mototaxis dénoncent la persistance des tracasseries sur l’axe Boali-Bangui

Les tracasseries routières persistent sur l’axe Bangui-Boali et les conducteurs de taxis-motos s’en plaignent. Selon eux, les formalités sur les barrières sont passées désormais de 500 à 2000 francs CFA. Dépassés, ils demandent aux autorités du pays d’intervenir.

Pour les conducteurs des taxis-motos empruntant l’axe Bangui-Boali, l’augmentation des frais appelés « formalités » par les forces de l’ordre jouent en leur défaveur. Ils jugent injustes le versement de ces frais aux militaires en faction sur les barrières. Ces derniers veulent une solution à ce problème.

« Autrefois, nous fixions entre 9 000 et 10 000 francs CFA nos prix de transports pour arriver à Bangui. Et nous versions 500 francs comme frais de formalités. Aujourd’hui, nous sommes obligés de payer entre 1000 et 2000 francs aux agents des forces de l’ordre et lorsqu’on se plaint, ils nous compliquent davantage la vie « , se lamente Abel-Tanguy Wapoutou, conducteur de mototaxi à Boali.

Au regard de ces tracasseries, Amour-Prince Daolo, Président des conducteurs de mototaxi de Boali, demande au gouvernement d’intervenir et de mettre un terme à leur calvaire.

« Les barrières installées sur cet axe sont nombreuses. C’est un vrai supplice pour nous à chaque fois que nous empruntons ce chemin. Il nous faut une réponse des hautes autorités pour mettre un terme à cette pratique », souhaite-t-il.

Ces tracasseries routières découragent ces conducteurs de moto à emprunter l’axe Boali-Bangui. Ils préfèrent circuler à Boali centre et Boali-Bossembélé car, selon eux, les formalités sont moins coûteuses.

Sur la question, le gouvernement est interpellé plusieurs fois au parlement mais jusque-là aucune mesure forte n’a été prise pour mettre fin à cette pratique.

 

Sur le même sujet:

Centrafrique : les rackets sur les axes routiers persistent malgré les multiples dénonciations