A quelques mois de la tenue des municipales, le Réseau Arc-en-ciel compte renforcer le cadre juridique et institutionnel des élections en République centrafricaine. Il a échangé, les 24 et 25 mai 2022, avec les organisations de la société civile à Bangui. L’une des recommandations est l’inclusion et la participation des couches marginalisées au processus électoral.
Cette réforme électorale, selon le Réseau Arc-en-ciel, est née du constat des dernières élections groupées de décembre 2020. Les différentes organisations de la société civile qui se sont réunies, ont débattu de plusieurs points. Parmi lesquels, la participation des jeunes en tant que candidat aux différentes échéances.
« Cela entraînera la révision de la Constitution«
« En ce qui concerne la présidentielle, l’âge de 35 ans c’est beaucoup pour les jeunes. Il faut le ramener à 30 ans. Cela n’implique pas seulement la révision du Code électoral, mais cela entrainera également, la révision de la Constitution. Notamment, l’article 36 » a sollicité Gervais Lakosso, coordonnateur du Groupe de travail de la société civile (GTSC).
Les parties ont aussi constaté que les invalides sont marginalisés pendant les différentes échéances électorales.
« On doit prendre en compte les besoins des personnes vivant avec handicap. On doit également émettre certaines lois en faveur de ces personnes ciblées. Nous avions également parlé de la création de bureaux de vote spécifiques pour ces personnes-là » a fait savoir Herman Wolossé, secrétaire général de l’Observatoire centrafricain des droits de l’Homme.
Selon les participants, pour que les élections soient inclusives, il faut une réelle implication des peuples autochtones.
Tenir compte des spécificités des autochtones
« Nous avons recommandé que les zones où se trouvent les peuples autochtones soient intégrées dans les zones délimitées pour les élections à venir. Qu’on tienne aussi compte des spécificités de ces peuples ; puisqu’ils ne sont pas stables. C’est l’occasion de leur permettre de participer de manière effective » a recommandé Michelin Limbaya, chargé de programme de l’ONG Maison de l’enfant et femmes pygmées.
Selon ces acteurs, pour aboutir à des élections apaisées, le gouvernement doit pouvoir sécuriser toute l’étendue du territoire. Un rappel au respect du code de bonne conduite.
Un code élaboré par les centrafricains
« Nous avons parlé du code de bonne conduite. Lequel doit guider l’organisation des élections. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement de tout faire pour que celui-ci soit élaboré par des centrafricains et signé par les différents candidats. Au moins, il sera respecté. Puisqu’il est conçu par eux-mêmes » a imploré Barbara Sangha, membre du Cadre de concertation.
Initialement prévues en septembre 2022, les élections locales, selon l’Autorité nationale des élections, ne pourraient pas tenir son calendrier faute de financement. Toutefois, l’ANE a indiqué que les scrutins pourraient se tenir avant la fin 2022.
Centrafrique : l’ANE annonce un probable report des élections locales