Centrafrique : l’opposition démocratique s’insurge contre l’idée de modification de la constitution du 30 mars 2016©Droits réservés
Les principaux leaders de l'opposition démocratique en République centrafricaine lors d'une conférence de presse à Bangui en 2020

Centrafrique : l’opposition démocratique s’insurge contre l’idée de modification de la constitution du 30 mars 2016

L’opposition démocratique dénonce, dans un communiqué publié le 27 mai, l’initiative portée par le député Brice Kévin Kakpayen, visant la révision de certaines dispositions de la Constitution du 30 Mars 2016. Il s’agit entre autres des dispositions fixant à deux, le nombre du mandat présidentiel. Selon les leaders de l’opposition, cette proposition de loi traduit la volonté du pouvoir de rompre avec l’ordre constitutionnel.

Selon les partis politiques de l’opposition, il s’agit d’un « acte d’une extrême gravité aux conséquences imprévisibles pour notre pays » et «  une initiative de rupture de l’ordre constitutionnel, qui annonce la fin de la démocratie chèrement acquise au prix de multiples sacrifices« , peut-on lire dans ce communiqué de deux pages.

A en croire les forces démocratiques centrafricaines qui ont signé ce communiqué, l’initiative portée par le député Brice Kévin Kakpayen vise à permettre au président Faustin Archange Touadéra d’aller au-delà du nombre de mandats fixé par la Constitution. L’opposition dénonce, par ailleurs, cette tentative qui, d’après elle, serait une remise en cause fondamentale des engagements du serment fait par le président de la République lors de ses deux investitures.

Sans détour, les partis de l’opposition démocratique appellent à une mobilisation des Centrafricains pour s’opposer à cette volonté de réviser la loi fondamentale. Par ailleurs, l’opposition appelle les députés à faire preuve de responsabilité en ne s’engageant pas sur cette voie qui, selon elle, est un acte de « haute trahison et de parjure ».

En rappel, cette tentative de modification de la constitution centrafricaine sous le régime du 30 Mars est une deuxième en son genre. La première est celle entreprise en 2020 où la Cour constitutionnelle avait tranché en faveur du respect des dispositions de la Loi, notamment celle fixant la limitation du mandat présidentiel.

 

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