A Bohong, dans la Lim-Pende au Nord-ouest de la République centrafricaine, le paludisme menace la survie des enfants. La riposte s’organise mais elle est encore loin de consolider la couverture sanitaire. Le district et les centres de santé de la région manquent de l’essentiel. Cependant, la prise en charge se fait grâce au dévouement du personnel soignant.
Dans le district sanitaire de Bocaranga-Koui au Nord-ouest de la République centrafricaine, la ville de Bohong fait partie des zones endémiques du paludisme avec le nombre de malades qui ne cesse de croître. Les enfants sont nombreux dans cette ville à développer des formes graves de paludisme. C’est l’exemple de l’anémie ou de l’infection respiratoire aigüe. Le personnel soignant tente malgré un moyen limité d’apporter une prise en charge.
L’anémie, la forme la plus développée du paludisme
« C’est la maladie de sang, cela s’est développé il y a deux jours. L’enfant convulse et nous lui avons administré le paracétamol et le quartem. Mais cela ne suffit pas. A notre arrivée ici, l’infirmière qui est à son chevet lui a administré des produits et a mobilisé les poches de sang. Ce traitement a un peu amélioré sa situation sanitaire. Elle a repris un peu et dort profondément », témoigne une mère dont l’enfant est pris en charge.
La volonté de faire face aux défis est au centre de préoccupation du personnel médical dans les pavillons. Catherine Naabeau, responsable du centre, est en première ligne de la prise en charge.
« Nous sommes au centre de santé de Bohong et dans nos services, on fait le paquet minimum d’activité avec la consultation pédiatrique et des adultes aussi, la maternité y compris la consultation prénatale. Nous faisons aussi un programme élargi de vaccination. On a un mini laboratoire et en plus de cela, on fait aussi la planification familiale », fait-elle savoir.
La volonté des responsables, à elle seule, ne suffit pas. Le centre manque par exemple de banque de sang pour contrer l’anémie. En plus, les patients, quoi que démunis, doivent supporter les frais d’évacuation. L’autre défi c’est aussi les mines sur les axes routiers qui ne favorisent pas l’évacuation des malades.