A Bangui, les véhicules de transport vers les provinces excellent dans les surcharges des personnes et des bagages. Une situation qui occasionne souvent des accidents. Certains conducteurs ne trouvent aucun inconvénient en cela malgré la dégradation des routes et l’état même des véhicules. En plus du danger que cela constitue pour les passagers, ces véhicules circulent librement sans être inquiétés par les forces de l’ordre.
A la gare du marché de PK 12, route de Damara, une dizaine de véhicules attendent le chargement avant le départ. Les conducteurs conscients des dangers de la surcharge, privilégient leur bénéfice.
« Il nous faut plusieurs passagers pour espérer faire une bonne recette. Nous sommes conscients de l’état des routes mais on se remet entre les mains de Dieu », croient-ils.
Jason Yaouté attend depuis trois jours un véhicule qui doit partir pour Kaga-Bandoro. Le camion ne peut pas bouger, parce que le chauffeur estime qu’il n’a pas atteint le nombre de passagers souhaité malgré l’effectif et la hauteur des bagages.
« Je n’ai pas de choix, je vais embarquer »
« Les risques sont là mais comme il n’y a pas assez de véhicules qui se rendent à Kaga-Bandoro, je suis obligé de patienter. Je n’ai pas de choix donc je vais embarquer avec les autres pour le voyage », dit-il.
Eliane Niando et Leticia Nambéï, toutes des commerçantes, arrivent de Sibut. Elles étaient obligées de faire le voyage malgré la surcharge et les risques. Le nécessaire pour elles, c’est d’acheminer leurs produits à Bangui.
« Nous avons une famille à nourrir donc nous sommes obligées de voyager dans ces conditions même dangereuses. S’il n’y a plus de places, on s’assoit sur les marchandises. On n’a pas à choisir puisque nous voulons vite rentrer pour évacuer nos marchandises », racontent-elles.
A la dégradation très avancée des routes, il faut ajouter la surcharge des véhicules de transport vers les provinces, représente un danger réel pour la population. Un phénomène qui se produit au vu et au su des forces de sécurité intérieure qui ne se préoccupent que des frais de formalités.
Centrafrique: Bangui confrontée à un sérieux problème de transports en commun