Le projet de modification de la Constitution du 30 mars 2016continue de susciter des réactions. Le mercredi, 13 juillet 2022,le député de Bimbo 3 Joseph Bendounga, a officiellement saisi la cour constitutionnelle pour trancher sur la question. L’opposant attend de la cour l’annulation de ce projet qu’il juge « anticonstitutionnel« .
Selon le député de Bimbo 3 et président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution du Centrafrique (MDREC), le mutisme du président Faustin Archange Touadéra sur la polémique, née des opinions concernant la révision de la loi fondamentale, continue de diviser la classe politique. Pour Joseph Bendounga, le chef de l’Etat n’a pas respecté sa parole.
« Le président Touadéra a encore violé son serment«
« Le président de la République a eu à opposer les Centrafricains les uns contre les autres. Il y a 3 tendances qui se sont constituées. Ceux qui sont pour le référendum, ceux qui sont pour une nouvelle constitution et les démocrates qui disent rien ne se fera. Le président Faustin-Archange Touadéra a encore violé son serment. Si on n’y prête garde, la République centrafricaine s’embrasera » a affirmé Joseph Bendounga.
Poursuivant, l’opposant expose ce qu’il attend de son action auprès de la justice centrafricaine.
« Les centrafricains n’ont pas besoin d’une nouvelle Constitution«
« Il s’agit de demander à la cour constitutionnelle de dire oui, il y a violation de la loi fondamentale. De déclarer anticonstitutionnelle toute initiative de révision ou de dotation de la République centrafricaine en une nouvelle Constitution. Aujourd’hui, les centrafricains n’ont pas besoin d’une nouvelle Constitution. Ils ont besoin de la paix, de la sécurité, du travail et du développement » a renchéri Joseph Bendounga.
Le 08 juillet dernier à Bangui, le Front républicain, une plateforme qui soutient les actions du gouvernement, a organisé une marche pour soutenir ce projet de révision de la constitution du 30 mars 2016. Une initiative soutenue et défendue par Brice Kakpayen, député de Mbaïki 1 et président de la Commission lois à l’Assemblée nationale.