- Parlez-nous de votre expérience des rumeurs et fausses informations
« Je connais l’effet des fausses informations sur la vie d’une personne puisque j’en suis moi-même victime. Quand j’ai été élue miss Centrafrique 2021, des gens ont commencé à parler, disant que je suis élue parce que je suis de l’ethnie Ngbaka Mandja (ethnie du président Touadera), que j’ai reçu beaucoup d’argent alors que je n’avais aucun projet, etc. Contrairement à ce que les gens racontent, j’ai présenté un projet, qui jusque-là n’est pas encore soutenu. J’ai été abandonnée par toute mon équipe puisqu’il n’y a plus d’argent…
Tout cet acharnement et ces harcèlements m’ont mis la pression et je ne pouvais plus supporter. C’est ce qui m’a poussée à me défouler dans une vidéo qui fait le buzz aujourd’hui sur les réseaux sociaux, alimentée par des critiques satiriques des internautes».
- Comment ou qu’est-ce qui justifie, selon vous, le fait que des gens croient facilement aux fausses informations ?
« Pour parler concrètement de cette histoire de fausses informations et les rumeurs en République Centrafricaine, il faut comprendre que la population est majoritairement analphabète, par conséquent, le sens d’analyse critique des informations manque cruellement. Les gens ne prennent pas le temps de vérifier si telle ou telle autre information est vraie ou fausse, ni de chercher à savoir l’identité de la personne qui partage cette information».
- Quel message auriez-vous à l’endroit du public sur les rumeurs et les fausses informations ?
«Le conseil que je peux donner, c’est de leur demander de prendre le temps d’analyser, de vérifier une information avant de la partager. C’est ainsi que nous pouvons freiner l’ampleur des fausses informations, des rumeurs et autres. Si nous ne prenons pas assez de temps pour vérifier les informations que nous recevons avant de les partager, et bien, nous contribuerons à leur propagation».