A Bangui, pendant que certaines routes sont en voie de reconstruction, d’autres connaissent encore de fortes dégradations. Une situation qui inquiète les usagers.
Dans la capitale, les routes en grande partie, ne sont pas en bon état. Depuis le croisement du quatrième arrondissement jusqu’au Pk12 à la sortie Nord, la route est dégradée par portion. Cela est visible au niveau de l’école Saint François, de l’hôpital de l’amitié, du lycée de Gobongo ou encore au Pk 9. Des trous béants y sont visibles. Ce que déplorent les usagers et riverains.
« Cette route est impraticable. Les véhicules évitent de passer là où il y a des trous. Ils préfèrent emprunter le côté proche de notre atelier de soudure. A mon avis, ce sont les fûts qui font office de terre-plein en séparant la route qui réduisent le passage. Cela occasionne régulièrement des accidents » dénonce Mickael, un soudeur au Pk 9.
Même les conducteurs des taxis motos réputés d’emprunter les voies les plus difficiles, évitent parfois cette route à cause de son état de dégradation avancée.
« Je roule avec inquiétude »
« La route au niveau de Pk 9 jusqu’au lycée de Gobongo, s’est fortement dégradée. C’est difficile d’y circuler. Je roule avec inquiétude parce que des véhicules nous coincent en avant comme en arrière à force d’éviter les trous. Cette situation peut causer des accidents » déplore Freddy, conducteur de taxi moto.
Ce constat est le même depuis le rond-point de l’avenue des Martyrs jusqu’à la place des Nations-Unies. Les engins ne peuvent pas éviter les multiples trous. Alors, ils choisissent volontairement de rouler dans les moins profonds. Torses nus, au milieu de la route, des jeunes essaient de colmater les nids de poule avec les moyens du bord sur l’avenue Conjugo.
« Nous arrangeons les routes pour faciliter la circulation. C’est notre contribution en tant que citoyen. Nous le faisons sur toutes les routes dégradées qui vont à Bimbo, Ouango et autres » relève Dada, un bénévole.
Ralentissement des activités économiques
Du côté de Bimbo à la sortie Sud de Bangui, c’est le même son de cloche. Des tronçons présentant des nids de poule, ralentissent la circulation et la rendent dangereuse. Les transporteurs qui s’approvisionnent à la Brasserie Mocaf s’en plaignent.
« L’état des routes nous crée d’énormes soucis. En tentant d’éviter les nombreux trous, nos chargements de casiers de bière peuvent lâcher et se briser. Ce serait une perte et nos patrons ne vont pas l’admettre. Nous demandons au gouvernement d’arranger les routes pour nous permettre d’exercer normalement nos activités » se plaint un conducteur.
Aujourd’hui, l’état des voies routières à Bangui et dans sa périphérie laisse à désirer. Les usagers de ces voies publiques souhaitent tous, la réhabilitation ou la construction des routes pour faciliter la circulation des biens et des personnes.
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