Les rumeurs et la désinformation font le quotidien des Centrafricains dans chaque secteur d’activités. Les marchés n’en sont pas épargnés. Vendeuse de légumes au marché de Yassimandji dans le 5e arrondissement de Bangui, Ophélie Naï, 33 ans, appelle à une prise de conscience collective. Elle s’exprime au micro de #StopATènè de Radio Ndeke Luka.
Que savez-vous des rumeurs et de la désinformation?
Les rumeurs et les fausses informations font notre quotidien en République centrafricaine. Elles affectent toutes les communautés et nous assistons à cela depuis fort longtemps.
Quelle attitude adoptez-vous à chaque fois que vous recevez une nouvelle ?
C’est d’abord la prudence. Je cherche à vérifier si l’information a été diffusée dans une radio de la place ou si elle provenait d’une source crédible. Je suis commerçante et là où j’exerce mes activités, les rumeurs prospèrent. Malheureusement, on est tenté parfois de répandre ces nouvelles au sein de la communauté même si on n’arrive pas à identifier qui est véritablement derrière celles-ci.
Que faut-il faire, selon vous, pour ne pas céder à la manipulation liée aux rumeurs et à la désinformation?
En tant que fidèle auditrice de Radio Ndeke Luka, je me fie rarement aux nouvelles propagées de bouche à oreille. Nous sommes dans une société qui aime relayer les « ON-DIT » et cela fragilise les liens de l’unité. Je pense qu’il est important pour nous, et c’est d’ailleurs une responsabilité, d’éviter de vite répandre des informations non vérifiées. En le faisant, nous protégeons la cohésion entre nous.