Le calme est revenu à Nola (ouest du pays). Mais il s’agit toutefois d’un calme précaire. Dans la journée du mercredi 20 avril 2011, les partisans de Sony Pokomandi, candidat indépendant au second tour des élections législatives du 27 mars dernier étaient sortis dans les rues de la ville pour manifester leur mécontentement. Ils entendaient protester contre les résultats proclamés et donnaient leur candidat perdant face à son challenger, Aliou Bapatèl du KNK, le parti au pouvoir.
La protestation a été d’abord marquée par une marche pacifique. Elle a dérapé ensuite quand la gendarmerie a tenté de disperser la manifestation sur ordre du préfet de la Sangha Mbaéré (ouest), Valère Bengadjio. Il y a même eu des arrestations, au nombre de 5 selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la ville.
Le calme est revenu justement ce jeudi dans la matinée à l’annonce de la libération des personnes arrêtées, tous sympathisants du candidat indépendant, dont Modeste Mbérégo, son directeur de campagne. Elles ont été entendues sur procès verbal avant d’être relâchés sur instruction du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Nola.
Toutefois, selon les dernières informations recueillies, des groupes de partisans avaient dressé des barricades ce jeudi à l’entrée de la ville au niveau de Lokpo. Mais les responsables de campagne de Sony Pokomandi sont intervenus pour calmer la situation et obtenir la levée de la barrière.
Cette crise post électorale vient s’ajouter aux autres vagues de contestations notamment à Bambari (centre-est), et dans 5 arrondissements de Bangui la capitale.
De son côté la Cour Constitutionnelle continue de traiter les contentieux électoraux du 1er tour du scrutin du 23 janvier dernier. Somme toute, c’est le parti au pouvoir Kwa Na Kwa du président réélu François Bozizé, qui a raflé une majorité confortable des sièges à l’Assemblée Nationale, avec plus de 60 députés.