La cherté de vie reste et demeure une préoccupation quotidienne des Centrafricains à faibles revenus. Rares sont les ménagères qui réussissent à remplir leur panier et à faire manger deux fois par jour leur famille. Au marché Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui, commerçants et clients se plaignent mutuellement de la persistance de la hausse des prix. Radio Ndeke Luka s’est rendue dans ce marché.
Dans le marché de Gobongo, situé dans le 8e arr. de Bangui, une ménagère, sueur au visage, ne sait pas encore ce qu’elle peut acheter pour nourrir sa famille.
« Je ne sais quoi acheter avec l’argent de la popote dont je dispose. Tout est vraiment cher » a déploré Déborah, une mère de famille.
La fréquence d’alimentation dans certaines familles est réduite. Dans celle de cette femme, on ne mange désormais qu’une fois par jour.
« Les enfants ne mangent désormais qu’une fois par jour »
« Je n’ai que 2.000 francs CFA pour le marché. Ce que je vais acheter ne va pas suffire à mes enfants. Nous sommes obligés de supprimer le repas de midi. Les enfants ne mangent désormais qu’une fois par jour » a précisé Céline, une ménagère.
Carine, vendeuse du café, parle d’une augmentation variable des prix. Ce qui impact négativement ses activités.
Les prix changent du jour au lendemain
« Moi, je vends du café mais les prix des produits sont très variables. Ils changent du jour au lendemain. Je suis venue payer de l’huile dont un litre et demie coûtait 2.100 francs CFA. Aujourd’hui, il est à 2.250 francs CFA. Ce qui ne me profite pas » a dénoncé Carine.
Le bidon d’huile de 25 litres se vend à 37.000 francs CFA chez les grossistes. Certains boutiquiers se plaignent également de la variation des prix.
« Après la fermeture du tronçon Bangui-Garoua Boulaï, le prix d’huile variait entre 39.000 à 46.000 francs CFA. Nous achetons le bidon d’huile de 25 litres à 37.000 voire 38.000 francs CFA. Les prix ne sont pas stables » a constaté un commerçant interrogé par Radio Ndeke Luka.
Depuis le mois de février dernier, les prix des produits de première nécessité et des produits importés ont considérablement augmenté à Bangui. Même si sur le marché les prix de quelques produits ont baissé, les Centrafricains dénoncent le laxisme du ministère du commerce à réguler les prix des biens sur les marchés.
Centrafrique : la population exaspérée par la hausse « vertigineuse » des prix sur le marché