Au deuxième jour du procès de Mahamat Saïd devant la Cour pénale internationale, les avocats de la défense ont rejeté les arguments et preuves fournis par le bureau du procureur. Pour eux, l’accusation n’a pas bien fait son travail.

Projetée en direct dans la salle d’audience de la Cour pénale spéciale à Bangui, la 2^ème journée de l’audience a été marquée par la prise de parole de la défense. Dans le box des accusés, l’on peut apercevoir Mahamat Saïd dans un costume gris, cravate bleue. Ce dernier apparaît devant les juges avec un air serein. Il semble confiant en ses avocats.

A l’entame, les 5 défenseurs ont retracé l’histoire de la coalition Séléka, tout en relevant l’aspect de la diversité de cette rébellion. Une diversité qui, pour ces avocats, avait entraîné des tiraillements pour le leadership. Donc, il est difficile de déterminer l’autorité militaire à l’époque. Ils estiment, ainsi, que l’accusation n’a pas bien fait son travail.

« Prouvez-nous l’implication de Mahamat Saïd »

Pour la défense, l’accusation s’est fondée sur des rapports publiés par des organisations internationales en place, tout en dénonçant l’inexistence de témoins directs dans les procédures alors qu’ils avaient eu suffisamment du temps. Les avocats ont ainsi demandé au parquet de prouver l’implication directe de Mahamat Saïd dans les crimes commis dans les locaux du Comité extraordinaire de défense pour les acquis démocratiques (CEDAD), géré à l’époque par Noureddine Adam.

Enfin pour la défense, on ne devait pas parler de crimes de guerre. Puisqu’il n’y a pas, selon elle, eu d’attaque contre la population. Cette ligne de défense va-t-elle tenir jusqu’à la fin du procès ? L’accusation commence ce mercredi 28 septembre à faire intervenir des témoins. Ils sont au total 43, en plus des 20 victimes, à faire des dépositions. 

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