Dans un décret présidentiel, signé le 30 septembre 2022, plusieurs magistrats de l’Ordre judiciaire, intervenant dans les cours d’appel et tribunaux de la République centrafricaine, ont été nommés à des postes de responsabilité. Un mouvement qui a vu certains juges faire valoir leur droit à la retraite.
A la Cour d’appel de Bangui, Thierry Joachim Pessiré est nommé président en remplacement de Rock Alfred Ngoumbré, promu 3ème inspecteur à l’Inspection général des services judiciaires. Jacques Ouakara, lui, remplace Éric Didier Tambo au poste de procureur général. A la Cour d’Appel de Bouar dans la Nana- Mambéré, Salomon Apano-Ndoma occupe la présidence et Nicaise Didier Nguigra est nommé procureur général.
Du côté de Bambari dans la Ouaka, Maurille Fulbert Ngalhy, ancien procureur général de Bouar, prend la présidence de la Cour d’appel et Yves Namkomokoïna est nommé procureur général.
Au Tribunal de grande instance de Bangui, Parfait Biakete est nommé président. Ce dernier remplace Jules Germain Gaveaux, désigné 1er Conseiller dans un tribunal spécialisé. Quant à Benoît Narcisse Foukpio, ancien premier avocat général près la Cour d’appel de Bangui, il est promu procureur de la République. Il succède ainsi à Laurent Lengandé, lequel occupe désormais le poste de président de la Chambre correctionnelle. Pour sa part, le magistrat hors hiérarchie Nestor Sylvain Emmanuel Sanzé est nommé 1er président de la Cour de cassation. Les activités judiciaires vont désormais se dérouler sous l’inspection de Anicet Eloge Samba, nommé inspecteur général des Services judiciaires, en lieu et place de Joseph Bindoumi, admis à la retraite.
Ces mouvements au sein de l’appareil judiciaire centrafricain interviennent à quelques jours de l’ouverture de la deuxième session criminelle de la Cour d’appel de Bangui, prévue pour le 24 octobre 2022.
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