Crise interne au sein du parti Centrafrique Nouvel Elan de Sylvain Patassé. Selon le bureau politique, le porte-parole a été radié pour avoir participé au dernier meeting du Front républicain et ce, sans l’autorisation préalable du parti. Cependant l’intéressé, qui minimise cette décision, dit avoir le droit de parler au nom du parti.
En effet, le parti Centrafrique nouvel élan (CANE), dirigé par Sylvain Patassé, fait partie de la majorité présidentielle. Cependant depuis mars dernier, alors que des débats au sujet de la réécriture d’une nouvelle Loi fondamentale sont en cours, ce parti politique, membre de la majorité présidentielle n’a pas encore officiellement pris position. Ceci n’a pas empêché son porte-parole à mobiliser des partisans pour prendre part, le 22 octobre dernier, au meeting du Front républicain, demandant au chef de l’Etat d’organiser un référendum constitutionnel. Ainsi pour le bureau politique du CANE, c’est un acte grave d’indiscipline.
« Il s’est permis de se substituer aux instances dirigeantes »
« Notre groupe parlementaire travaille en synergie avec les autres groupes de la majorité. Et donc, notre mouvement politique fait partie de cette dynamique. A ce niveau, il n’y a pas de doute à ce sujet. Mais, c’est le fait que ce dernier ait été consulté par un individu et s’est permis de se substituer aux instances dirigeantes du parti pour aller parler en leur nom ; sans en avoir mandat » a affirmé Marcellin Kongbowali, coordonnateur du CANE.
Pour l’intéressé, cette décision de radiation est un non-évènement. Il estime que seul un congrès extraordinaire pourrait trancher cette situation.
« J’ai le droit de prendre la parole au nom du parti »
« Cette décision est de nullité en droit. Je suis au comité ad hoc. Et donc en tant que membre fondateur, j’ai le droit de prendre la parole au nom du parti. Aujourd’hui la seule chose qui pourra nous départager, c’est un congrès. J’ai également l’ambition de diriger le parti. Telle est la raison fondamentale du combat qui nous oppose » a conclu Yannick Nambélé, ancien porte-parole du CANE.
Ces deux dernières années, plusieurs partis politiques connaissent des crises internes. Lesquelles ont fragilisé leur fonctionnement. Du Rassemblement démocratique centrafricain Désiré Kolingba au Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé, en passant par l’URCA d’Anicet Georges Dologuélé ou le KNK de Christian Guenebem, les cadres s’entredéchirent sur fond de scissions et de frondes.
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