Au cours d’une conférence-débat organisée par le Réseau des médias communautaires de Centrafrique (RMCC), le 2 novembre à Bangui, les journalistes ont déploré les conditions dans lesquelles ils travaillent en République centrafricaine.
Le débat s’est focalisé sur les crimes commis contre des journalistes en République centrafricaine, et qui sont restés jusque-là impunis. Afin d’éviter que les professionnels des médias soient pris pour cibles, le Haut Conseil de la Communication (HCC) les appelle au respect du code d’éthique et de la déontologie du métier.
« Les journalistes sont assassinés parce qu’ils ont diffusé une information. Le cas qui fait jurisprudence, est celui d’Elisabeth Olofio de la radio Siriri de Bambari. Il nous appartient de respecter scrupuleusement les règles d’éthique et de déontologie. Cela nous permettra d’éviter les problèmes avec les ennemis de la presse » a conseillé José Richard Pouambi, président du HCC.
Lutte contre l’impunité
Pour les journalistes, les professionnels des médias doivent être au centre du dispositif de lutte contre l’impunité. « Nous sommes dans un contexte difficile qui expose non seulement les journalistes, mais tous les Centrafricains à un certain nombre de menaces. Le journaliste doit être au centre du dispositif que nous devons mettre en place pour lutter contre l’impunité à travers le travail qu’il fait » a fait savoir Sylvestre Sokambi, journaliste.
En République centrafricaine, la liberté d’expression reste un défi à relever. Cependant, les Organisations syndicales des journalistes, éprouvent des difficultés à s’assumer dans leur rôle de défense et de protection des droits des journalistes. La journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes a été adoptée par les Nations-Unies en mémoire de Ghislain Dupont et Claude Verlon, deux confrères de RFI assassinés le 02 novembre 2013 à Kidal au Mali.
– A écouter aussi : « Nous demandons aux autorités de laisser les journalistes librement faire leur travail »