Réunis du 10 au 17 novembre 2022 à Bangui pour la 17e commission du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), les ministres des finances, de la sécurité publique et de la justice des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont réfléchi sur le danger du blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’enjeu de cette 17e Commission du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent est majeur au moment où, la zone CEMAC fait face au défi de la crise sécuritaire dans le Sahel. Les experts évaluateurs du GABAC, indiquent qu’il faut encore doubler d’efforts dans la lutte contre la criminalité transfrontalière en Afrique centrale. Les ministres des 7 pays membres, présents au rendez-vous de Bangui, entendent ne pas faiblir dans la riposte.
« Si les Etats ne font pas ce qu’il faut pour lutter efficacement contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, mécaniquement, nous allons avoir une recrudescence du phénomène du terrorisme sur les différents territoires. C’est une question extrêmement importante. La montée en puissance que l’on constate dans différents pays, nécessite que nous puissions prendre les devants » a mis en garde Hervé Ndoba, ministre des Finances de la République centrafricaine.
Braconnage et trafic
Le constat des experts évaluateurs, relève qu’il existe encore de réels risques favorables au blanchiment d’argent notamment la corruption, les détournements de deniers publics, la fraude douanière et fiscale, le braconnage, le trafic d’espèces fauniques et d’essences forestières protégées.
« Le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont des crimes. Des crimes qui non seulement, affectent les personnes physiques et les personnes morales mais aussi, affaiblissent les tissus économique et financier des Etats membres. Cela empêche une traçabilité des fonds financiers, crée des problèmes sécuritaires et expose aussi nos Etats à des risques internationaux » a dénoncé Etienne Tabi Mbang, représentant du Cameroun.
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A l’issu de cette 17e Commission technique du GABAC, la République centrafricaine, le Cameroun, le Tchad, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo en proie à l’insécurité, se sont accordés à renforcer leur coopération pour éradiquer la criminalité transfrontalière.
« Très bientôt, il sera injecté dans l’économie de ces pays, de nouveaux billets de banque. Et, dans ces pays, il y’a beaucoup d’argent sale, des sommes colossales stockées dans des trous, sous des matelas. Donc, tous ceux qui ont collectés ces sommes colossales, devraient se justifier quand ils se présenteront devant les banques pour les échanger » a précisé Ahmat Allabo, ministre de la Justice, Garde des Sceaux du Tchad. Aujourd’hui, la crise économique que traverse le monde, affecte aussi les activités des pays membres. Le GABAC appelle les Etats de la sous-région à doubler de vigilance car, la zone vit sous l’emprise d’une menace liée au financement du terrorisme.
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