Dans les secteurs Sud et Est de la capitale, des vols de motocyclettes, des cambriolages et des agressions sont régulièrement signalés aux heures tardives.
La plainte est généralisée et la peur continue de gagner les habitants du 2ème arrondissement de Bangui. Il y a deux semaines, un conducteur de mototaxi a été abattu par des individus armés au quartier Bakongo et sa moto a été emportée. Ces actes mettent à mal la quiétude de la population. A en croire les habitants du quartier Bakongo, il est hautement risqué de sortir au-delà de 20 heures.
« Nous en avons marre des braquages. Vers 20 heures, le quartier est déjà calme. On ne peut plus rentrer, ni sortir de chez soi. Les jeunes qui sont tués ; pour la plupart c’est des conducteurs de mototaxi. S’ils ne font rien, on dit qu’ils ne veulent pas travailler. Maintenant qu’ils se débrouillent, ils sont froidement assassinés. Nous demandons à la police de multiplier ses patrouilles » a souhaité Thierry, un habitant du 2ème arrondissement. Ces vols à main armées n’affectent pas que le 2ème arrondissement de Bangui. Presque tous les secteurs de la capitale font face à cette situation.
« Cycle de violence »
« Dans la même nuit, en moins de 30 minutes au quartier Plateau, on a abattu un soldat des Faca et deux conducteurs de motocyclette. Ce cycle de violence-là est un peu partout à travers la ville voire dans le pays » a indiqué Joseph Bendounga, député de Bimbo 3. Face à cette hémorragie, le gouvernement rassure. Selon lui, plusieurs opérations de sécurisation se sont soldées, ces derniers mois, par des arrestations.
« Face à cette situation, l’Etat, par la voix du ministre de la Sécurité publique, s’engage à stopper l’hémorragie. Nous menons quotidiennement des patrouilles nocturnes. Donc, il y a un travail qui se fait. Il y a eu même des arrestations. Aujourd’hui, des dispositions sont prises. Nous restons vigilants afin d’éviter que ces choses-là continuent » a affirmé Aristide Briand Reboas, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique. Selon des chiffres rendus publics par le président national des conducteurs de mototaxis, à l’intervalle d’un mois, au moins 24 conducteurs de motos ont été tués dans l’exercice de leur fonction par des braqueurs à Bangui et dans sa périphérie. Un sujet devenu de plus en plus préoccupant dans la capitale.
– Lire aussi : Centrafrique : deux morts à la suite d’un braquage dans la commune de Bimbo