La situation sécuritaire reste volatile dans la préfecture de la Haute-Kotto. De violents combats ont opposé, ce 12 décembre, l’armée nationale, ses alliés russes, à des combattants de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le chantier minier de Kocho, non loin de Bria.
Lundi 12 décembre, des militaires centrafricains, soutenus par leurs alliés russes, ont attaqué une position des rebelles de la CPC dans le chantier minier de Kocho, situé à 85 Km de Bria sur l’axe Bria-Aïgbando. Les combats ont duré quelques heures et se sont soldés par de lourdes pertes dans le camp des combattants rebelles.
Plusieurs dizaines de morts
Selon des sources militaires et locales contactées par Radio Ndeke Luka, près d’une quarantaine de rebelles ont été tués.
«Ils ont été surpris par l’offensive des Faca et des militaires russes dans le chantier de Kocho. Le bilan est lourd. Au moins 36 éléments de la CPC ont été tués et plusieurs autres blessés », affirme une autorité locale sous couvert d’anonymat.
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Une autre source jointe dans la localité parle de rebelles capturés en plus de plusieurs autres neutralisés.
«En plus des dizaines de morts, certains éléments de la CPC ont été capturés par les Russes. Pour le moment, le chantier de Kocho est sous contrôle des Faca et leurs alliés. Les rebelles ont tous fui », affirme-t-elle.
Après être délogés du chantier de Kocho, les combattants rebelles se seraient regroupés dans le sud de la préfecture de la Haute-Kotto, précisément non loin de Ippy, une des villes de la préfecture de la Ouaka.
Jusqu’à ce mercredi, l’armée et ses alliés poursuivaient encore les opérations de ratissage dans la zone des combattants.
De son côté, la CPC n’a pas encore officiellement communiqué sur ces affrontements.
Depuis plus de trois mois, certaines régions de la RCA font face à la résurgence de violences armées. A titre d’illustration, un appareil volant, dont on ignore encore la provenance et la nature, a largué fin novembre dernier un projectile sur la base des Faca et leurs alliés russes à Bossangoa. L’explosion a causé d’importants dégâts matériels sur l’usine d’égrenage de coton de la ville. Les autorités centrafricaines ont ouvert une enquête et assuré que les auteurs ne resteront pas impunis.